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L'heure du bilan pour les voitures électriques

Publié le 24 octobre 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Avec leurs designs futuristes et leurs couleurs vives, les voitures électriques Cité Lib by Ha:mo ne passent pas inaperçues dans les rues de Grenoble. Depuis octobre 2014, 70 voitures électriques de marque Toyota Coms (deux places) et i-Road (une place) sont en libre-service dans l'agglomération. Objectif affiché? Proposer des moyens de transport écologiques, flexibles, innovants, et économiques grâce aux 161 bornes de recharge réparties dans l’agglomération.

À son lancement en 2014, la presse nationale et même internationale présentait l'expérience Cité Lib comme un projet "inédit" et "révolutionnaire" en terme de mobilité urbaine et durable. Trois ans plus tard, l’heure est au bilan pour les cinq partenaires réunis en conférence de presse - à savoir Grenoble Alpes Métropole, la Ville de Grenoble, Toyota, EDF, et Citiz (anciennement Cité Lib). Constat? "Une expérience très satisfaisante", assurent-ils à l’unisson.

Au total, 1.500 utilisateurs - fidèles ou occasionnels - ont été séduits par ces voitures d’autopartage depuis 2015. Un nombre d’abonnés toutefois insuffisant pour générer une rentabilité immédiate, consent Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes-Métropole. "Mais comme tout projet de recherche et de développement, l’aspect financier n’était pas la priorité", répond-t-il.

Outre le succès réel des petites voitures Toyota à Grenoble, le président de la métropole insiste sur la dimension expérimentale de Cité Lib by Ha:mo. "Il s’agissait surtout d’accroître les connaissances publiques en matière de mobilité urbaine", poursuit-il. En clair, de "comprendre les comportements et habitudes des usagers pour prévoir des solutions sur le long terme".

L’objectif pour la suite? Améliorer l’accessibilité dans les zones périurbaines et garantir des liaisons entre les transports en commun. Sans une once de déception, la Métropole se félicite de cette étude qui participe a posteriori à l’élaboration des politiques publiques urbaines et environnementales de demain, explique-t-elle. "On ne gagnera pas le combat climatique si on ne se préoccupe pas de l’avenir de la mobilité", précise Jacques Wiart, conseiller municipal pour les logistiques urbaines.
Alors que l’expérience touche à sa fin, que va devenir Cité Lib à Grenoble? À partir de décembre 2017, les petites voitures i-Road et Coms disparaîtront du paysage urbain. Quant aux bornes de recharge, elles resteront opérationnelles dans l’agglomération pour les véhicules privés. Elles sont "un socle qui s’enracine sur le territoire pour poursuivre l’engagement en faveur des mobilités alternatives", explique le conseiller Yann Mongaburu.

Pour ce qui est de l’installation de véhicules électriques à Grenoble, rien ne semble encore concrétisé à ce jour. "Pour 2018, nous prévoyons d’autres initiatives dans la continuité de ce que nous faisons déjà. Mais ces projets ne sont pas complètement définis car nous avons des leçons à tirer de l’expérience Cité Lib", assure-t-il.

Et si l’adage populaire affirme que "celui qui ne fait rien ne se trompe jamais", le président de Grenoble-Alpes Métropole s’est lui fendu d’un "celui ou celle qui n’expérimente rien, ne progresse jamais". Lapsus? Une chose est sûre: pour les acteurs du projet Cité Lib, l’efficacité de ce dispositif passe par "la capacité des citoyens à s’approprier les nouveaux outils de la mobilité”. Un projet de longue haleine en faveur du développement durable, qui implique un "bouleversement des habitudes et un changement des mentalités".


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