Le regard est omnubilé par ce carré invariant. Seul, lui, subsiste dans cette succession zappée qui cuisine pourtour et intérieur en une danse ininterrompue que chaque seconde scande en tableaux divers. On cherche un sens et on désespère, on se raccroche donc à ce qui n'en a pas pour avoir au moins une certitude, un plancher, du solide. Et étrangement, dans ce devenir haché, seule cette forme semble relier l'éparpillement. Parabole télévisuellle comme incarnation d'une nouvelle divinité, étrange lucarne homogénisant l'éclatement du dissemblable en une simple forme vide : ce carré comme le monolithe noir et énigmatique de 2001, Odyssée de l'espace. Et puis, on se recule un peu et on aperçoit les bords de notre écran d'ordinateur ou de tablette avec cet effet redondant tout à coup. dedans, dehors, et cette frontière peu à peu se dissipant nous enfermant dans un infini univers d'images zappées s'entremêlant, le carré d'origine ayant disparu à la vue par simple inattention sans doute.