Pendant ces 3 dernières années, j’ai suivi attentivement les – maigres – informations qui ont jalonné le cheminement judiciaire et médiatique de l’étude des circonstances de la mort de ce jeune militant écologiste pourtant si pacifique, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, à Sivens. Tout ça pour un projet écologiquement irresponsable abandonné depuis. Que n’y avait-on pensé avant cette tragédie qui a coûté la mort d’un jeune homme de 21 ans, et tant de ressentiment dans les rangs militants, écologistes et antifascistes ?
Il m’est extrêmement choquant que dans un soi-disant état de droits aucune responsabilité ne soit établie et sanctionnée par la « justice ». Voilà qui signe assez selon moi l’irresponsabilité de cet Etat policier là, puisque personne dans la chaîne de commandement ne veut en porter le poids. Des gens pourtant d’ordinaire si arrogants et fiers de leurs titres et de leur rang… La démonstration est faite aussi d’un système judiciaire inféodé à l’exécutif, qui ne rend pas vraiment la justice, mais protège un système inique dont il est tellement partie prenante… Un système dans lequel tous sont unis pour que n’éclate surtout pas la vérité, et que chacun puisse s’exonérer de la moindre faute, en toute sérénité personnelle. Cette irresponsabilité collective m’est profondément insupportable. Des gens qui préfèrent sans doute désigner comme coupables les écologistes eux-mêmes, qui seraient donc responsables eux-seuls, de la mort de l’un des leurs, plutôt que le lanceur de la grenade mortelle, et celui qui en a donné l’ordre… et en fin de chaîne de responsabilité, le ministre de l’Intérieur d’alors lui-même ? j’en veux donc d’autant plus à celui qui aurait dû être là pour ça, pour assumer publiquement cette responsabilité ultime. Ç’aurait dû être l’honneur d’un homme. La mort de Remi Fraisse et l’absence de justice qui lui est due sont devenus à mes yeux le symbole de son déshonneur absolu.
Et je ne laisserai dire à personne que 20 ans est le plus bel âge de la vie tant que justice ne sera pas rendue. Aussi, je vous invite à signer cette pétition, au moins pour qu’on ne l’oublie pas.