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De deux choses l'une

Publié le 28 octobre 2017 par Didier Vincent

Furniture Poetry de Paul Bush

L'univers de l'évêque Berkeley disparaît dès qu'on lui tourne le dos ; rien n'existe sans notre regard - l'autre, ou le supposé tel, voit autre chose de fondamentalement différent, ou ailleurs, ou plus loin, ou plus près. Nos conventions ne passent que par le langage, magique et totalement abstrait, abstrait des choses en leurs apparences/occurences métonymiques. Bref, l'objet pourra être totalement différent pourvu qu'on emploie le même mot. Le réel n'apparaît comme tel que par l'immédiateté supposée et qui en fait est une construction de schèmes perceptifs. Dès qu'on l'interroge, il disparaît dans des abimes d'abstractions où tout perd sa singularité, chaque particule équivalent à telle autre. Quand Berkeley se retourne, il voit sur la table son dîner d'évêque. Les apparences sont sauves. Tout est là dans une re-présentation. Quand Platon se retourne, il devient aveugle, ébloui par l'idée, encore plus abstraite que les ombres.


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