J'ai été assez agacé des réactions du MoDem sur l'ISF. L'amendement présenté visait à vider de sa substance la courageuse décision d'Emmanuel Macron. Heureusement, Bruno Lemaire n'a rien lâché. Ce n'est pas la première fois que je le dis : le MoDem ne gagne rien à imiter la gauche. On peut dire que le projet qui consistait juste à sortir la détention de titres de l'assiette de l'ISF n'était ni plus ni moins une manière de conserver cet impôt imbécile et spoliateur. Aucun autre pays que la France ne le pratique, d'ailleurs. Macron, qui me plaît de plus en plus, a très finement analysé ce qu'il y a derrière l'ISF et, par là, le mal dont souffre la France : la jalousie. Mon éducation catholique me pousserait plutôt à dire qu'il s'agit d'un des sept péchés capitaux : l'envie.
En tout cas, un sondage du début du mois d'octobre montre qu'il existe une majorité de Français pour ne pas être aussi hostiles qu'on pouvait le croire à cette réforme : à condition d'inclure les signes ostentatoires de richesses, yachts, lingots, voitures de luxe, 56% d'entre eux sont favorables à la réforme proposée par Macron.
J'apprécie, pour l'instant, que ce président fasse exactement ce qu'il a dit, ni plus ni moins.