Amazon a décidé de mettre un terme à Red Oaks. Cette saison 3 n’a eu droit qu’à 6 épisodes, ce qui est court mais largement suffisant pour faire durer une plaisir une dernière fois avant de dire au revoir aux personnages. Créée par Gregory Jacobs (Magic Mike XXL) et Joe Gangemi, la série a toujours su utiliser le meilleur de l’univers de David Gordon Green tant l’on retrouve un peu de Vice Principals (HBO), Kenny Powers (HBO) mais aussi de ce qu’il a pu faire pour le cinéma (Délire express, Prince of Texas). Le ton visuel est important dans Red Oaks et c’est aussi l’un des trucs qui va permettre de s’accrocher. La saison 2, toujours aussi mignonne et séduisante que la première permet de voir que finalement il n’y a rien de mal dans cette série juste de très bonnes choses. Cette saison permet de marquer la fin d’une époque pour David, ses amis du club et pour la série de façon générale. En concluant l’histoire de cette série de façon très inspirée, la série parvient à garder tout l’amour qu’elle nous donne en ajoutant quelques réflexions. La série se conclut comme elle devait se conclure. Pour une série plus connue pour ses shorts et ses cours de tennis, cela reste aussi la série d’une course, de la poursuite d’un rêve et la place du temps là dedans. La série entre donc dans son dernier chapitre et je trouve que la série se conclue au bon moment.
Cet épilogue ne cherche pas à partir en sucette et à tout régler d’un coup d’un seul. Red Oaks prend alors son temps. Ce n’est ni dans l’urgence de la conclusion ou bien drôle à se tordre de rire non plus. Mais il y a quelque chose de galvanisant là dedans, d’honnête et de mature qui a rend cette série adorable. Cela ne veut pas pour autant dire que la série est devenue mature d’un coup d’un seul. Car elle garde un peu de son côté adolescent et juvénile. Le leader de toute cette histoire, David, est incarné par Craig Roberts. Il est obsédé par l’univers du cinéma et a envie de devenir réalisateur. Il tombe amoureux et embrasse tout ce qui se trouve en face de lui plutôt que d’attendre que les choses se mettent en place. Il a envie de vivre une vie heureuse, et plus que ça, il est à la chasse de cette vie heureuse. Ce que cette saison cherche à faire c’est parler de l’indépendance que David est en train de prendre au cours de sa vie face aux deux autres saisons. Il vit maintenant en ville, ses parents viennent lui rendre visite, paye ses propres factures, prenant ses propres décisions et travaillant à réaliser ses propres rêves. Et David veut surtout devenir réalisateur. Getty veut sortir de prison afin de sauver le country club (qui pourrait être racheté par une société japonaise).
Le casting secondaire permet d’apprécier encore plus Red Oaks. Notamment car ils apportent une légèreté bienvenue, et un sentiment toujours aussi bienveillants. Mine de rien, Red Oaks donne la patate et peu de séries ont ce côté optimiste ces derniers temps. Ca fait du bien au milieu des thrillers catastrophes sur le monde actuel et ce que l’on vit. Red Oaks veut prouver tout le contraire, qu’il faut croire en ses rêves (même si pour le coup c’est un peu poussé à l’extrême). Le côté romantique de la série est plutôt séduisant mine de rien et permet de se concentrer sur une autre partie de la vie de David. Si le côté romancé de Red Oaks n’est pas forcément la partie que je préfère de la série, la saison sait comment s’y prendre pour nous émouvoir. La fille de Getty et le premier amour de David va faire elle aussi les choses de son côté dans cette saison qui donne une conclusion à chaque personnage et chaque histoire, tout en laissant pas mal de portes ouvertes. Si la série ne part pas sur un truc magique, elle se termine comme elle a commencé, à sa façon. Cela permet de ne pas en faire des tonnes et de satisfaire des téléspectateurs qui savaient à quoi s’attendre.
Note : 7.5/10. En bref, une dernière saison bien jolie et toute mignonne.