Hello la compagnie!
Eh oui, encore une review ciné! Vous allez me faire remarquer à quel point j’ai été productive durant ces courtes vacances de Toussaint, et en effet: en une semaine, je suis allée en salles obscures quatre fois! Bon, deux fois pour Thor: Ragnarok, mais là n’est pas le propos.
Parce que là tout de suite, on va parler d’un film magnifiquement esthétique, réalisé par un homme que j’adore depuis des années.
Et je ne spoile rien!
9 novembre 1918. Edouard et Albert attendent, comme tous leurs camarades, la fin de la guerre qui se profile à l’horizon. Une maxime émerge de nombreuses lèvres: « Mourir le dernier c’est encore plus con que mourir le premier ». Mais c’est sans compter sur le Lieutenant Pradelle, qui lui, aime la guerre. Et les vies d’Edouard et Albert vont s’en ressentir à jamais…
J’adore Albert Dupontel. Comme ça c’est dit. Je l’adore comme acteur (je craque d’ailleurs sérieusement sur lui la plupart du temps); et je l’adore encore plus comme réalisateur. Je n’oublie pas le jouissif 9 mois ferme qui m’avait fait en son temps hurler de rire.
Ici, on rit beaucoup, certes, mais surtout, on s’interroge. On s’interroge sur la vie des Poilus après la Grande Guerre, après que la majorité n’ait pu récupérer leur job d’avant conflit. Comme Albert, qui doit se contenter de jobs minables pour pouvoir subvenir à ses besoins.
C’est un thème que l’on n’aborde que très et trop rarement à mon gout, et qui aurait pu faire une fresque incontournable. Malheureusement, le film souffre de longueurs parfois vraiment pénibles, et ce malgré sa beauté esthétique.
Car on doit lui remettre ça: Au revoir là-haut est magnifique. Les costumes, les couleurs, les masques d’Edouard qui rappellent la comedia dell’arte, c’est juste époustouflant de majesté et de beauté.
Et puis…un casting de fou, aussi?
Si Albert s’offre le rôle…d’Albert, un gentil niais comme il les joue si bien, Edouard est incarné par Nahuel Pérez Biscayard, un acteur argentin d’origine basque qui s’est fait connaitre grâce au film primé à Cannes, 120 battements par minute. Il est bluffant et je le suivrai avec attention.
Parmi les seconds rôles, on retrouve le toujours extraordinaire Niels Arestrup; Emilie Dequenne; Mélanie Thierry et, jouant les connards comme personne, Laurent Laffite. Il m’aura lui aussi étonnée, mais je n’aurais finalement vu personne d’autre jouer Pradelle.
Bref, Au revoir là-haut pêche parfois par ses longueurs, mais vaut d’être vu par son sujet et son esthétique particulière et si merveilleuse…
Note: 8,25/10 (scénario: 5/10 – jeu: 9/10 – BO: 9/10 (digne des plus grands!) – esthétique: 10/10)