Geostorm // De Dean Devlin. Avec Gerard Butler, Andy Garcia et Ed Harris.
Une géotempête ? Je ne savais même pas que cela pouvait exister. Mais avec Geostorm, Dean Devlin a créé un tout nouveau terme, créant d’après lui le film catastrophe ultime. Réalisateur d’épisodes de The Librarians ou encore de Leverage, Dean Devlin se lance ici dans le cinéma. C’est un pari fou risqué, surtout avec un nanar comme celui-ci. Le film passe alors par tout, notamment par le côté patriotique américain qui au fond devient redondant et ennuyeux car si Geostorm cherche à raconter comment les nations se sont associées afin de contrôler les changements climatiques de la planète, les américains sont encore une fois les sauveurs de tous. Dean Devlin reprend alors le précepte de base de pas mal de films catastrophes de Roland Emmerich mais le patriotisme dans Geostorm est ronflant et ne créé rien de très original. Je trouve ça dommage car je pense que cela aurait pu aider ce film qui n’offre rien d’exceptionnel à part des personnages tous plus clichés les uns que les autres. Mais comment résister à un film avec Gerard Butler, toujours fidèle à sa réputation de tourner dans des nanars assez vides de sens (et surtout d’intérêt). Voilà que l’on est calés dans son fauteuil pour presque deux heures de catastrophes en tout genre qui vont s’empiler les unes sur les autres sans que le spectateur ne puisse réellement profiter de quoi que ce soit. Peut-être est-ce un manque de moyens ou bien le fait que Dean Devlin n’est pas le réalisateur chevronné pour ce genre de films.
Grâce à une coopération sans précédent entre États, un réseau de satellites contrôle désormais le climat et protège les populations. Jusqu'à ce que le dispositif se dérègle… S'agit-il d'un complot ou d'une faille dans le système ? S'engage alors une véritable course contre la montre…
Pour autant, les scènes de destruction ne sont pas toutes mauvaises et certaines sont même tout juste honorable. Que cela soit Rio, Orlando ou encore Hong Kong et Dubai, aucune ville n’est épargnée. Mais derrière les effets spéciaux pas toujours brillants Geostorm manque le coche. On dirait que le film ne sait jamais de quel pied danser et tourne rapidement en rond jusqu’au dénouement. Afin de boucher les trous, de nouvelles catastrophes apparaissent à l’écran pendant que notre jedi Gerard Butler tente de sortir tout le monde de ce fourbi international. Les dialogues sont aberrants de vide et toutes les tentatives de propos scientifiques tombent bien souvent à l’eau. Je savais très bien dans quoi j’embarquais mais je pensais retenir un peu film de ce film que ce que j’en ai vu ici… Car le film se cache derrière un jargon faussement complexe qui noie rapidement le film dans un mélange entre science fiction ratée et film catastrophe douteux. Je crois que j’ai plus eu l’impression de voir un téléfilm catastrophe qu’autre chose, voire même à Fusion, ce nanar que j’avais oublié mais auquel Geostorm m’a tout simplement refait penser. Une fois que l’on a vu Geostorm, je pense que le film catastrophe n’a jamais aussi bien porté son nom qu’ici. Et c’est vraiment dommage .. ou pas !
Note : 2/10. En bref, si certaines scènes restent honorables, Geostorm le film catastrophe au sens propre et figuré du terme.