Magazine Santé

VESSIE NEUROLOGIQUE : Madame B. a des difficultés avec les auto-sondages

Publié le 13 novembre 2017 par Santelog @santelog
VESSIE NEUROLOGIQUE : Madame B. a des difficultés avec les auto-sondages

Antécédents médicaux :

- Syndrome dépressif

Antécédents gynéco-obstétricaux :

- G2P2 (2 grossesses/2 enfants), accouchements par voie basse avec épisiotomie. Poids naissance : 3kg100 et 3kg250.

- FC (Fausses-couches) : 0 IVG : 0

- Ménopause vers 50 ans, sans THS

- Suivi gynécologique régulier

Traitement en cours :

- Xatral (Alphabloquant)

- Xeroquel (Neuroleptique)

Mode de vie :

- Taille : 1m 60 Poids : 52 kg, IMC : 20.31 kg/m2

- Activité physique : marche reprise sans aide technique

- Activité professionnelle : retraitée, ancienne couturière

- Pas de consommation d'alcool, pas de tabagisme

- Apports hydriques estimés entre 1L et 1.200 mL

Histoire clinique :

- Accident responsable d'un polytraumatisme avec fractures L1, L2, L3 compliquées d'un syndrome de la queue de cheval (partie terminale de la moelle épinière dont nerfs sacrés et coccygiens).

- Réduction et ostéosynthèse T11-L5 et libération neurologique L1, L2, L3.

- Rétention urinaire chronique depuis le polytraumatisme.

- Mise en place dans un premier temps d'une sonde urinaire à demeure puis relais par hétéro-sondages puis relais par auto-sondages (AS) en hospitalisation, puis à domicile.

- La patiente a présenté durant l'hospitalisation un sepsis à point de départ urinaire, régressif sous antibiotique.

- Actuellement, elle réalise ses auto-sondages 3 à 4 fois/jour, avec des volumes parfois > 500 cc. Elle maitrise le geste en position assise mais le sens de la toilette intime n'est pas acquis.

- Les horaires des AS ne sont pas toujours respectés.

- Elle perçoit le besoin sous forme de pesanteur ou lourdeur lorsqu'elle ne se sonde pas à heure régulière. Pas d'épisodes de fuites. Le transit est ralenti et nécessite une extraction manuelle des selles.

- Absence de symptomatologie sexuelle.

- La qualité du sommeil est insuffisante.

- Par ailleurs pas de déficit sensitif ou moteur des membres inférieurs.

- La patiente n'a pas complété le catalogue mictionnel qui lui a été remis lors de la prise du RDV.

Examen clinique :

- Examen neuro périnéal : Trophicité normale. Urètre visible. Les réflexes périnéaux absents. Tonus anal présent, Contraction 1/5. Sensibilité : anesthésie S3-S5, commande 1/5.

- ECBU positif à Escherichia coli, traité

- Echographie réno-vésicale : normale

Conclusion

- Rétention urinaire chronique dans le cadre d'un syndrome de cône médullaire

Prise en charge thérapeutique proposée :

- Poursuivre les auto-sondages et augmenter leur fréquence à 5 - 6 /jours ;

- Reprise des règles hygiéno-diététiques : toilette intime d'avant en arrière avec un savon liquide neutre (sans aller en profondeur) ;

- Augmenter les apports hydriques à 1L500/jour, après exonération manuelle des selles, attendre 10 à 20 minutes puis contrôler que l'ampoule rectale est bien vide, changer de sonde urinaire si elle a été touchée avec les doigts ;

- Réaliser un catalogue mictionnel pour évaluer la diurèse lors de chaque auto-sondage

- Programmer un bilan d'urodynamique dans 6 mois avec résultat de la créatinine, créatinurie/24h (prescription médicale remise à la patiente) ;

- Réaliser une échographie vésico-rénale avant le prochain bilan urodynamique (prescription médicale remise à la patiente)

- Prendre du Propolis + canneberge en cure (plaquette remise à la patiente) ;

- Envisager des protections pour la nuit de type culotte (ex : TENA Lady Silhouette) pour rétablir la qualité de sommeil.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine