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Hidalgo : le scandale continue, la diversion aussi !

Publié le 16 novembre 2017 par Delanopolis
Très intéressantes révélations dans Capital de ce jour : le Contrôleur financier du ministère du travail dément les déclarations d'Hidalgo selon lesquelles elle aurait d'elle-même sollicité un mi-temps. Aussitôt, pour noyer ces informations gênantes dans un brouillard médiatique, Hidalgo claironne qu'elle va durcir des règles sur les conflits d'intérêts .. pour son personnel et ses adjoints bien sûr ! Hidalgo : le scandale continue, la diversion aussi ! Suite aux révélations sur son double salaire au début des années 2000, Anne Hidalgo a assuré au Canard Enchaîné que le contrôleur financier du ministère du Travail avait refusé de réduire sa rémunération à proportion de son temps de travail au cabinet Lebranchu.

“C’est faux” déclare aujourd’hui celui-ci dans une interview à Philippe Eliakim.

"Le feuilleton Anne Hidalgo est décidément plein de rebondissements. Rapide résumé : le 25 octobre dernier, Capital révélait que la maire de Paris avait touché un double salaire de fin 2000 à début 2003 alors qu’elle était en campagne municipale puis première adjointe de Bertrand Delanoë dès mars 2001. Un job rémunéré entre 5100 et 6000 euros par mois primes incluses. Le 8 novembre, le Canard Enchaîné avait repris et étayé nos informations. Interrogée par le palmipède, la mairie de Paris avait assuré que le contrôleur financier du ministère du Travail de l’époque avait “refusé la demande d’Anne Hidalgo de réduire sa rémunération en proportion de son temps de travail.”

Nous avons retrouvé le haut-fonctionnaire en question : aujourd’hui à la retraite, Jean-Pierre Morelle était le contrôleur financier du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement de 1997 à 2006. Un poste crucial dans l’administration : c’est lui qui surveille les dépenses d’un ministère. Dans l’interview qui suit, qu’il a relue et validée, Jean-Pierre Morelle dément formellement la version d’Anne Hidalgo.

Capital. La mairie de Paris a déclaré au Canard Enchaîné que si Anne Hidalgo a continué d’être payée à temps plein par le ministère du Travail après sa demande de passage à mi-temps, c’est parce que vous avez refusé de réduire sa rémunération. Est-ce exact ?

Jean-Pierre Morelle : C’est faux. Je n’ai jamais rencontré madame Hidalgo ni été saisi d’une demande de passage à mi-temps émanant d’elle.

Si cela avait été le cas, l’auriez-vous acceptée ?

Non. J’aurais renvoyé le dossier à l’administration avec observations écrites et demande de motivation. Madame Hidalgo exerçait en effet à la fois des fonctions en cabinet ministériel, en général très prenantes et peu compatibles avec un mi-temps, et la fonction de premier adjoint au maire de la capitale, totalement différente, et qui n’est pas moins lourde. L’exercice simultané dans de bonnes conditions de deux emplois supérieurs aussi différents ne me paraît pas possible. D’ailleurs cela ne se pratique pas dans l’administration, les cadres ne le demandent pas, c’est de bon sens.

Selon vous, plutôt que d’essayer de passer à temps partiel, Anne Hidalgo aurait-elle dû demander à être détachée de la Fonction Publique et donc à ne plus du tout être payée par le ministère ?

Dans un cas comme celui, une demande de détachement m’aurait en effet paru être la bonne solution.

La Dagemo (la direction de l’administration du ministère du travail) avait-elle absolument besoin de votre accord pour diviser par deux la rémunération d’Anne Hidalgo lorsqu’elle a demandé à passer à mi-temps ?

Non. Comme il n’y a pas d’incompatibilité de droit entre fonctionnaire et élu local, sauf pour les comptables publics, je n’avais pas de raison d’intervenir.

Alors pourquoi ne l’a–t-elle pas fait ?

Je n’en sais rien. J’ai découvert ce sujet lorsque j’ai été saisi par un syndicat qui s’interrogeait sur la réalité du travail de Madame Hidalgo. J’ai alors évoqué la question à plusieurs reprises avec le directeur de l’administration. C’était un homme honnête et intègre, sans doute embarrassé par cette affaire. Lorsque, en janvier 2003 - deux ans plus tard – un arrêté de détachement a enfin été pris et que l’on a enfin cessé de rémunérer Madame Hidalgo, je l’ai félicité."

Damned ! C'est du lourd !

Quelle réponse fuse alors de l'Hôtel-de-ville ?

Une dispersion d'écran de fumée !

On apprend en effet que la maire de Paris propose que ses conseillers et les directeurs de cabinet de ses adjoints publient désormais des déclarations de patrimoine et d’intérêts, en sus des élus. Elle souhaite aussi que les élus ayant des fonctions exécutives déclarent leurs rendez-vous avec des représentants d’intérêts dès janvier 2018.

Et si l'on faisait la liste des rendez-vous d'Hidalgo avec les représentants d'Unibail depuis 16 ans ?

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