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Jean-Louis Bianco : NPA, Cumul des mandats, abstention…

Publié le 01 juillet 2008 par Marc Vasseur

Jean-Louis Bianco : NPA, Cumul des mandats, abstention…Bien que n’ayant pu assister à cet entretien, Nicolas Cadène s’est un instant glissé dans mon cerveau (ce qui n’est pas forcément un cadeau…) pour poser à Jean-Louis Bianco les questions que je lui avais préalablement transmis. L’inconvénient de cette technique, c’est que Nicolas n’est pas moi, ce qui est un peu plus génant pour rebondir sur un point, approfondir tel ou tel propos.

Donc, vous trouverez ci-dessous une retranscription manuscrite, la plus fidèle possible et les bandes sons relatives à mes questions.

Marc Vasseur : Dans sa contribution, Ségolène Royal insiste sur la mise en place du mandat unique pour les parlementaires. Est-ce que cette mesure doit attendre un dispositif législatif s’appliquant à tous ou est ce que le Parti Socialiste doit se l’appliquer au plus vite, d’autant que cette question revient régulièrement dans le cadre des congrès ?

Jean-Louis Bianco : C’est un peu comme les marronniers dans la presse écrite. Deux grands classiques au PS, ça et le vote des étrangers aux élections locales… c’est vrai ça ne fait pas très sérieux…A l’Assemblée Natiopnale, ce n’est pas forcément les élus comme moi (Président d’un CG et Député) qui sont les moins présents…. Cela dit, c’est nécessaire… je pense qu’il faut que le PS se l’applique au plus vite…. Probablement, je garderai mon mandat de Président de Conseil Général…. On a une majorité qui est la plus chienne que j’ai jamais vu… on se fait pourrir à toutes les séances de questions, elle ne reprend pratiquement jamais nos amendements, par sur les petites entreprises par rapport à la grande distribution… tant que c’est comme ça, je choisirai le mandat local. (Partie 1).

MV
 : Votre contribution dans le cadre de son fonctionnement interne met en avant la nécessité d’une discipline de parti dès lors qu’une décision est prise par les instances du Parti. On peut comprendre cette démarche mais n’implique-t-elle pas au préalable des mécanismes qui permettent aux différentes sensibilités de s’exprimer ?

Jean-Louis Bianco : la question de la discipline s’est posée à deux reprises. Sur le référendum constitutionnel.. à quoi ça sert d’avoir une démarche de vote si après on s’assoit quelque soit l’issue du vote des citoyens. Je considère qu’une fois une décision prise … J’entends une forte demande des militants sur un minimum de discipline, notamment sur les enjeux stratégiques, par exemple sur la réforme en cours sur les institutions. Si actuellement le groupe semble s’orienter vers un non, François Hollande avait, un temps, l’impression de la liberté de vote. Je suis monté au créneau comme d’autres qu’on devait avoir une position commune sur un sujet aussi important sinon on est complètement ridicule. (Partie 1).

MV : Une chose m’a étonné dans cette contribution car si vous aborder la nécessaire redynamisation de notre espace démocratique, le mot « abstention » n’est pas mentionné alors même que celle-ci est devenu un élément marquant depuis ces 20 dernières années notamment dans les classes « populaires », à la notable exception de la présidentielles de 2007. Est-ce que cela signifie pour vous faux problème ? 

Jean-Louis Bianco : tout cela est vrai, c’est à relier à la crise de confiance avec la politique de manière générale, la démocratie. C’est un manque tout comme la reconnaissance du vote blanc, Fabius avait déposé une proposition de loi. (Partie 1).

MV : Il y a quelques semaines Julien Dray à l’occasion du débat sur la révision constitutionnelle avait proposé de consulter les militants socialistes. Ne croyez vous pas que cette proposition devienne une règle interne au Parti Socialiste pour toute réforme qui touche à la constitution ?

Jean-Louis Bianco : ça peut s’envisager mais je suis un peu interrogatif de manière générale sur les référendums. Je suis partisan du référendum d’initiative populaire. Le problème c’est qu’on répond rarement à la question posée, on vote pour ou contre la gouvernement, pour ou contre la direction. l y tout un travail de clarification des argument. . Ca ne me choque pas, mais je pense qu’il faut plutôt aller vers des questions encore plus importantes que la constitution. Je préfèrerais sur les OGM, sur une réforme des retraites. Pourquoi pas mais ce ne serai pas une priorité pour moi. (Partie 1). .

MV : Olivier Besancenot a lancé ce week-end le NPA. Pensez vous que la mise en place d’une commission anti-NPA par la direction du PS soit une réponse adaptée ?

Ce n’est pas une commission anti… Une cellule de veille. Ce n’est pas malin d’avoir fait ça. Ce n’est pas le sujet, ce n’est pas le moment. On a des cellules de veille sur la droite, sur l’extrême droite… ça oui. On le dit dans la contribution, on n’a aucune raison de ne refuser de discuter et d’agir avec la LCR, LO ou les autres. Moi je considère qu’on est dans le même camp. Ils ont bien le droit de dire « on ne veut pas gouverner ». Parlons, débattons, confrontons nos idées, agissons ensemble, on peut ensemble avoir des mobilisations fortes et utiles, par exemple le CPE. Partenaires mais pas adversaires, le dialogue doit être sans concession, comment on bat la droite. Ils mettent le doigt sur la fait que la gauche a perdu la confiance des couches populaires, exact mais la réponse n’est pas l’interdiction de licencier. Ils représentent quelque chose. Sur l’objectif de changer la répartition des richesses, sur les services publics même si je ne pense pas que la réponse soit 100% étatique, il y a des convergences. C’est sur la vision économique qu’il y des points de divergence, eux, me semble-t-il, sont plus sur une économie administrée. (Partie 2).


La suite ça va se passer chez
Olivier Bonnet et Intox2007 et le ressenti de Jean Louis Bianco.

partie1


partie2
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