Titre: La Petite Sirène
Auteurs: Meredith Finch (scénario), Miguel Mendoça (dessin) et Ivan Nunes (couleur)
Éditeur: Graph Zeppelin
Année: 2017
Nombre de pages: 160
Alors qu'elle est sur un yacht pour affaire, Liz se retrouve en pleine tempête et est projetée dans l'océan. Elle se réveillera sur une île, sauvée par un être mystérieux, ne voyant qu'une sorte de queue de poisson plongeant dans l'eau.
Vingt ans plus tard, c'est une autre jeune fille, Erica, que nous découvrons. Cette belle femme rousse, est une sirène. Prisonnière, elle subit des analyses et est torturée chaque jour par un scientifique humain sans scrupule.
Le but de ce dernier est de former une armée aux capacités et à la force des sirènes, afin de conquérir l'Océan.
Mais les parents d'Erica sont à sa recherche. Aidés par la sorcière des Mers, Liz l'humaine et Issoro, qui l'avait sauvée de la noyade, le prince des mers et du royaume englouti d'Atlantis, vont alors tenter de sauver leur fille des griffes de ce scientifique.
Les éditions Graph Zeppelin se mettent au comics et nous proposent une très belle édition de La Petite Sirène de Finch et Mendoça. Cette adaptation du conte d'Andersen est un bel ouvrage de 160 pages en couleur, sur papier glacé. La reliure propose une couverture cartonnée rigide, épaisse et brillante, dont l'illustration est signée Mike Krome (dessin) et Ula Mos (couleur).
Mais ce n'est pas tout. Ce premier volume de la série nous gâte avec de nombreuses pages de bonus: 15 pages de couvertures alternatives réalisées par différents artistes, 10 pages de superbes crayonnés de Miguel Mendoça et 6 pages de rencontres avec les auteurs de ce comics.
Ce tome de La Petite Sirène est composé de 5 chapitres. On y fait la connaissance d'Erica, qui en sera le personnage principal et de ses parents: une humaine et le prince des Sirènes et du monde d'Atlantis.
Dans ce scénario, Erica est torturée et fait l'objet d'analyses sur sa force, sa résistance et ses capacités physiques. Malgré son apparence humaine, l'auteure nous montre aussi le côté "monstrueux" des sirènes, ramenant à l'être mythologique dangereux et impitoyable qui séduisait et se nourrissait des marins. Nous sommes donc assez loin de l'image d'Ariel, la petite sirène mignonne de Disney, qui reste à ce jour l'adaptation la plus connue.
Ce premier volume est donc principalement centré sur Erica, mais d'autres personnages intéressant font leur apparition, comme la fourbe et manipulatrice sorcière des Mers. Nous comprenons d'ailleurs que cette dernière a déjà un passif avec les héros.
Pour résumer en quelques mots, le scénario est une histoire de sauvetage et de lutte pour la conquête des océans et le trône d'Atlantis.
Toute cette aventure est mise en image par le talentueux Mendoça, aidé par le non-moins talentueux coloriste: Nuñes. La combinaison de ces deux talents donne un dessin magnifique, une ambiance aquatique et des décors sous-océaniques à couper le souffle.
Même si les Sirènes vivent nues sous l'eau, le dessin reste tout de même tout en pudeur, cachant ainsi les poitrines.
Le personnage d'Erica est dessiné comme une très belle et séduisante jeune femme, avec tout de même un petit air de ressemblance avec celle de Disney. Et pourtant, lorsque le monstre qui est en elle ressort, Mendoça lui a donné un aspect vraiment laid et repoussant qui tranche complètement avec sa forme humaine. De la même façon, la sorcière des Mers est une sorte de beauté froide au regard machiavélique et aux tentacules menaçantes.
C'est donc une belle surprise que nous font les éditions Graph Zeppelin avec la publication de ce comics. L'histoire est rythmée et se lit rapidement et le visuel est vraiment excellent. Et si ce n'était pas suffisant, les pages bonus finissent de nous en mettre plein la vue.
La fin du volume et quelques éléments du scénario laissent présager à d'autres aventures pour la belle Erica et pour la lutte du trône d'Atlantis, objet de toutes les convoitises...
Juju Gribouille.
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