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Brel !

Publié le 20 novembre 2017 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Alors que je réécoutais plutôt l’extraordinaire « Orly » sur l’album de Brel (et pas une chanson que je n’ai jamais voulu programmer sur antenne…), voici que Frédéric Marotta m’envoie un délicieux livre consacré aux textes de Jacques Brel. « Brel, poète de l’intemporel » aux éditions Les presses du midi, en France. Voici un extrait de ce que j’ai publié sur le site http://www.lireestunplaisir.be :

C’est en poète que Frédéric Marotta aborde l’oeuvre de Jacques Brel. Il est certain que Brel n’a jamais voulu qu’on le qualifie de poète (ni Brassens, par ailleurs), laissant cette appellation aux poètes littéraires ; sans doute une question de génération. Car « poète de l’intemporel », il l’est assurément et l’auteur en fait une belle démonstration.

Son résumé biographique commence avec l’explication de toute une vie : « Jacques Brel aura toute sa vie le sentiment de ne pas avoir eu d’enfance. »

Dans le chapitre « L’amour », Marotta écrit : « La femme est, dès le début, un horizon, un repère, un but de « voyage », une raison de se dépasser. Brel est comme Roméo, ce héros tragique de Shakespeare, il est un « amoureux de l’amour ». J’aime beaucoup son analyse des textes selon le feu, la terre et le ciel. Et enfin cette déclaration de Brel lui-même : « Je crois que ce que j’appelle amour dans mes chansons est, en réalité, de la tendresse. »

Dans « L’amitié », l’auteur redit combien celle-ci était importante pour l’artiste. « En définitive, Jacques Brel n’a vécu qu’en donnant, en s’offrant, en se dépassant « pour » et « par » amour. »

Après « La mort », nous trouvons – textes à l’appui – la comparaison de Brel et de Don Quichotte. « Il en a l’étoffe et le rêve, le physique aussi, il en a toute la folie et la démesure. » Et relire « Rêver un impossible rêve… » de « La Quête » est encore un bonheur, dès années plus tard.

Nous avons ici un livre subjectif et pourtant précis, lisible et sérieux, poétique et documenté. Dans la préface, Nara Noïan, qui a chanté Brel, écrit : « La poésie musicale et subtile, la « prose crue », la réalité amère sans fioritures comme Camus dans la littérature ». C’est on ne peut plus juste !

Tout Brel, et ce livre, nous ramène à l’amour, ce que confirme l’auteur dans la dernière page de l’essai : « L’énergie d’amour demeure la pierre angulaire à l’évolution de l’être humain sur toute la planète ».

Brel !
Brel !



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