Nuit d'enfer

Je me suis couchée vers 22h et ai lu encore un peu mon livre qui m'absorbe et m'évite de ressentir la douleur. Calée avec des coussins, j'ai réussi à m'endormir facilement, épuisée par toutes les émotions et la souffrance de la journée.
Vers 2h du matin, je me réveille, couchée sur le côté droit. Je veux bouger quand je sens que mon dos... barre une nouvelle fois. Encore pire que la douleur de la veille. Je hurle, respire, tente de m'asseoir sur le bord du lit. Étoiles et sueurs froides. Je suis trempée, faible et incapable de bouger tellement j'ai mal. Le téléphone est au salon. Si je m'évanouis, personne n'en sera averti.
Je finis par me recoucher, histoire de trouver une position confortable. Une fois couchée sur le côté gauche, la jambe droite surélevée, mon dos me fait hurler de douleur chaque fois que je veux bouger un peu. Je veux appeler à l'aide, j'ai besoin de ne pas être seule. A chaque mouvement souffrant, je presse ma main sur le bas de mon dos vers le bas. Ça aide...
Au bout d'une demi-heure, je finis par pouvoir bouger et me lever. Je vais au téléphone par petits pas de vieille courbée en deux et j'appelle Louis. Je lui demande s'il a encore des déstressants musculaires car il a, lui aussi, des problèmes avec son dos. Il arrive 10 minutes plus tard avec trois pilules.
- Prends ça ! Ça va t'aider !
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je ne sais pas mais ça coupe le mal ! C'est mon cousin qui m'a donné ça.
Je prends les pilules non sans quelque souci car je ne prends jamais de médicaments autres que des Advil. Je suis donc très sensible à tout produit chimique que je pourrais ingurgiter. N'empêche que là, j'ai trop mal... J'avale les pilules pendant que Louis va faire chauffer le sac magique. Sa chaleur détend mon dos instantanément. Il est 3h du matin... Ne sachant pas encore dans quelle position je vais être capable de dormir, je reste dans mon fauteuil et regarde la TV jusque vers 4h.
La douleur s'est estompée à 90%. Je vais me coucher... et dors jusqu'à 9h.
L'effet des médicaments est encore présente. Je n'ai donc presque plus mal. Juste un point dans le bas du doset une fragilité qui me fait aller au ralenti. Je revois mon chiro à midi. «C'est spécial ton affaire...» m'a-t-il dit au téléphone tout à l'heure quand je l'ai appelé... Pour le moment, je suis encore zombie un peu...
Je regarde dans le Grand dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel pour voir à quoi correspondrait, émotivement, mon mal de dos. L5, L6... Rien de ce qu'il dit ne m'accroche vraiment sinon la fatigue et le poids de mes activités professionnelles actuelles... Je suis due pour de vraies vacances !!!
mm