Un atelier de deux jours sur les infrastructures pénitenciaires en Afrique vient de s’achever à Dakar. Conjointement organisé par le Ministère de la Justice du Sénégal et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) cette rencontre réunissait les participants de 17 pays qui ont pu partager leurs expériences nationales et les défis auxquels ils font face sur des thématiques aussi variées que l’exploitation et la maintenance des infrastructures, le cycle de projet dans les programmes de réhabilitation et construction, le circuit alimentaire et les aspects impactant l’hygiène et les coûts.
« En Afrique, comme sur tous les continents, les administrations pénitentiaires sont confrontées à de nombreuses contraintes et situations complexes. Le but de ce séminaire est de fournir une plate-forme où chaque participant, en tant que décideur peut échanger sur les difficultés et solutions pour une pratique adaptée aux ambitions de son pays », explique Christoph Luedi, le chef de la délégation régionale du CICR à Dakar.
« Les lieux de détention du continent souffrent en effet du même type de défis qu’ailleurs dans le monde : la tension entre les moyens à disposition et les objectifs, avec une population carcérale toujours croissante et un parc pénitentiaire vieillissant. Le respect des normes et recommandations internationales, la maintenance des lieux de détention, les conditions de travail du personnel pénitencier, la sécurité des personnes, les problèmes budgétaires, sont de réels enjeux auxquels se rajoutent pour chaque pays des particularités et contraintes locales. »
Les participants à cet atelier représentent les dix-sept pays suivants : Algérie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Tchad, Tunisie, ainsi que le pays hôte, le Sénégal.