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où sont-ils?

Publié le 26 novembre 2017 par Pjjp44

où sont-ils?
Se souhaiter un bon anniversaire
devant
sa sphère entière
dont on ne connait pas les angles même si on les voudrait arrondis.
Se souhaiter... Quoi au juste?
même si on voudrait l'être parfois:
un peu plus juste
au moins avec soi-même
mais
sans vraiment trop y croire.

Ptêt

un
problème de cohabitation avec le verbe: Avoir
Va  savoir?

Alors quoi!

Se souhaiter
Le meilleur des mondes
en feignant de croire que la marque n'a jamais été déposée.
Se prendre un carré de z'an en plus
en réglissant gentiment vers la sortie
des artistes de son nombril
volatile.
Des repaires
pour s'y perdre
à force
d'en avoir trop
inscrits en calendrier
soit disant perpétuel.
Se souhaiter un jour où...
comme la bonne affaire entre soi et les autres
qui garnissent notre solitude
de toutes les meilleures intentions
de la leur.
où sont-ils?

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où sont-ils?
illustration: Source
"Moi, c'est de toi seul que je fais choix en ce monde.
Consentiras-tu à moi, à ce que je prenne place, mélancolique ?
Mon coeur est comme le calame au creux de ta paume
C'est par toi que cela se fait, si je suis morne ou si je suis en joie.
Sinon ce que toi tu désires, que serais-je, moi ?
Sinon ce que tu manifestes, que verrais-je, moi ?
Parfois de moi tu fais pousser des ronces, parfois des roses.
Parfois je respire le parfum de la rose, parfois j'arrache les ronces.
Moi je suis comme cela, si comme cela tu me prends
Moi je suis comme ceci, si comme ceci tu me désires.
Dans cette jarre où tu offres au coeur sa couleur
Que serais-je ? que seraient-ils, mon amour et ma rancune ?
Tu as été l'origine et tu seras la fin.
Fais, toi, que meilleure soit ma fin que ne fut, pour moi, l'origine.
Lorsque tu te dissimules, je suis des gens de l'incroyance.
Lorsque tu te manifestes, je suis des gens de la vraie religion.
Sauf cette chose que tu me donnas, qu'est-ce que j'ai ?
Que cherches-tu à tirer de ma poche et de ma manche ?"
Soleil du Réel - Jalâloddin Rûmî
Poèmes d'amour mystique

source: "Au coeur du lotus"

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où sont-ils?

Revue des troupes en quartier d'hiver
SONG
"Le poids du monde
est amour.
Sous le fardeau
de solitude,
sous le fardeau
d'insatisfaction
le poids,
le poids que nous portons
est amour.
Qui peut nier?
               Rêvé
il touche
           le corps,
pensé
          construit
un miracle,
   imaginé
angoisse 
   jusqu'à naissance
dans l'humain-

regarde par le coeur

   brûlant de pureté-
car le fardeau de vie
est amour,

mais nous portons le poids

   avec lassitude
et devons ainsi reposer
dans les bras de l'amour
   à la fin,
reposer dans les bras
   de l'amour.
Nul repos           
              sans amour,
nul sommeil
                sans rêves
d'amour-
           soyez fou ou glacé
obsédé d'anges
            ou de machines,
le voeu dernier est amour 
- ne peut être aigri
   ne peut dénier
ne peut s'abstenir
   si dénié;

le poids est trop lourd

   -doit donner

sans retour
   comme la pensée
est donnée
   en solitude
dans toute l'excellence
   de son excès.
.../..."
Allen Ginsberg extrait de: "Howl"
où sont-ils?

où sont-ils?

Où sont-ils tous ces mots à l'emporte-pièce , superbes de flamboyante naïveté ? Ont-ils pris le maquis de l'océan qui nettoie les plaies et les creuse du même temps, au sel de la vie? Sont-ils délavés, lessivés, effacés...quand le sable y est et la raison s'accorde à  force de menus compromis, de laborieuses mais peut-être apaisantes concessions ? Qu'en est-il des chemins  trop clairs malgré les brumes matinales , des routes sans boussole ou lune victorieuse, où il faisait bon d'en jouer à se perdre, tellement ce serait sur de s'y retrouver un jour,
Ne rien savoir du froid dans des mansardes étroites où l'on poussait les murs sur les étoiles de mer, où l'amour plein la bouche troquait  la  poésie pour des chagrins magnifiques, griffant de leurs larmes généreuses des pages entières de souffrances rédemptrices.
Maintenant ou  alors, plus tard. Les héros repentis  blanchissent  leurs variables  souvenirs. La fatigue a bon dos et campe sans vergogne dans le jardin d'hiver grand  ouvert sur  les inspirations des vents sans tambour mais tempête. Où sont les chants à l'unisson, la guitare torturée qui  gentiment se laissait faire pour le plaisir de s'endormir au ressac  d'une  tendresse cramponnée à  l'universel? Où sont les conjugaisons insolites, les expériences inédites, les cocktails aux couleurs improbables?
Deux doigts de piano, ça ira merci,  que je m'envole.
Regarde derrière la glace, soulève la couverture des nuages  tout à toi et respire encore  doucement d'autres paysages, d'autres rêves où tu pourrais accrocher les rides comme un trophée sur tes illusions bricolées et revendiquer enfin  la gloire pour chacun et la nostalgie  pour tous.
Aux premières peintures du jour, quand le sommeil te lâche parce qu'il n'a plus rien à te dire, dans la pénombre des repères, pour ne pas  encore déranger  l'ordre du  sage chaos qui t'habite, tu soulèves gentiment  le rideau du grand capharnaüm qui trône en son boulevard et tu te dis qu'enfin tout peut arriver puisque tu  n'attends vraiment  plus rien.

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