Le fléau des parkings souterrains affichant complet dans lesquels s'enchevêtrent en une noria compulsive les chercheurs de places comme on cherche un trésor et les conducteurs malhabiles faisant 500 manœuvres pour se glisser dans un emplacement dans lequel ils n'arriveront pas à ouvrir leurs portières. Le tout mâtiné de piétons hérissés de paquets et autres landaus, de mauvaise humeur généralisée agrémentée d'une musak insipide et sirupeuse, d'une horloge interne et externe ne cessant de tourner, ne cessant de faire monter la tension générale. Bref, passer de une demi-heure à une heure à tournicoter, cul à cul, dans d'improbables labyrinthes aux couloirs étroits et spiralaires avec l'incessante crainte de frotter le mur râpeux de béton, ou celle, pire, de louper LA place idéale de stationnement qui vient de se libérer derrière vous un instant trop tard. Tout ceci avec la promesse dans la tête d'avoir un magasin avec une densité suintante proche du 1, à faire d'autres improbables tourniquets erratiques à la recherche d'un introuvable cadeau parmi ces centaines de bras, de vociférations, de coups de pieds dans les tibias, de coups de coude et de petites annonces débilitantes au micro.