Série
: Le Temps des Bombes
Titre
: T1 Au nom du Père
Auteurs :
Moynot (scénario et dessin)
Éditeur :
Dargaud
Année :
1992
Pages
: 60
Résumé :
Dans
une immense maison, le jeune Augustin est en complète panique, il va
brûler des papiers, se rend au bureau et ouvre un coffre. Il y prend
de l'argent et un revolver, quand un homme sévère l'interrompt et
lui ordonne de remettre cet argent en place. Augustin tire et
s'enfuit ans la nuit. Quelques mois plus tard, Augustin se trouve à
Paris où il travaille comme apprenti chez un imprimeur... A cette
époque qui précède la première guerre mondiale, l'anarchie prend
de plus en plus de place en France, et Augustin va mettre le pied
dans cet engrenage.
Mon
avis :
Une
histoire intéressante. On se doute qu'Augustin va être rattrapé
par son passé et par ce meurtre qu'il a commis, mais ce que le récit
dilue, ce sont les raisons qui ont amené à cet acte. Car nous
suivons Augustin dans ses démêlés parisiennes autant que dans les
souvenirs qui nous dévoilent les causes profondes ayant poussé
Augustin à commettre l'irréparable. Le passé garde son mystère et
le présent un peu moins. Augustin va se retrouver partie liée avec
des anarchistes et le petit groupe qu'il intègre se révèle tendu
entre l'action directe et violente et l'action moins rentre-dedans !
Que va choisir Augustin ?
En plus de cela, son pote Émile lui
présente sa petite amie, la jolie Lalie. On comprend très vite
qu'Augustin bave un peu sur la charmante demoiselle. Alors l'anarchie
permettra-t-elle aussi l'amour libre, évitant bien des déboires à
Augustin ? Pour avoir des réponses, il vous faudra lire la suite de
cette trilogie.
Si
nous sommes à un an de fêter l'armistice, cette BD rappelle
qu'avant la guerre, les tensions étaient vives. Car si le tome
démarre avec un meurtre, il se finit dans une violence sanglante...
Au
dessin, Moynot manie les pinceaux aussi bien que la plume du
scénario. Un dessin non réaliste, stylisé, avec des beaux aplats
de couleur, des silhouettes simples mais dynamiques aux mouvements
clairs et efficaces. Les personnages, leurs visages, bien que ramenés
à quelques traits, sont expressifs et parfaitement compréhensibles.
Autant
vous dire que graphiquement, j'ai beaucoup aimé ce choix, qui, à
mes yeux, tranche un peu avec ce que je lis aujourd'hui. Bien sûr,
il me faut préciser que ce premier tome date de 1992, ce qui nous
ramène plus de vingt ans en arrière, mine de rien.
Moynot
nous livre une BD intrigante, où le passé finit par rattraper le
présent, sans surprise, mais il utilise pour atteindre son but un
style fort bien troussé et magique, qui contre toute attente,
illustre le drame que traverse Augustin.
Zéda
rencontre Augustin !
David
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