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Parlons franc!

Publié le 28 novembre 2017 par Libracteurs
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Dans un récent billet intitulé "L’Afrique fait trop d’enfants", E. Le Boucher a ébauché une feuille de route qui doit être l’ardente obligation du Président de la République en son séjour africain.

Tous ceux et celles qui de longue date mènent des réflexions sur l'évolution de notre planète ont croisé les indicateurs de PIB avec ceux produits par l'INSEE ou l'INED. Le Président a affiché une volonté de mettre en œuvre une coopération économique et sociale dynamique pour fixer et juguler les flux migratoires. Il faut appeler un chat un chat et regarder en face des évolutions démographiques qui menacent l'équilibre du globe. Certes, le fait de dire que ce constat était "civilisationnel" est maladroit donnant aux Cassandres de tous bords l'occasion d'y voir du racisme et du colonialisme. Les mêmes montent aux créneaux... pour le droit des femmes à sortir du joug du mâle, ou pour stigmatiser le retour à l'esclavage qui fait l'actualité. Le sujet est terriblement sensible, et là encore, le passé peut éclairer l'avenir. Pour avoir suivi de très près les travaux de L. Neuwirth pour la pilule et le contrôle des naissances, je crois pouvoir dire que dès cette époque, la nécessité de juguler la démographie africaine était pointée. C'est tellement vrai que l'AGIR (Association des Intervenants Retraités) avait missionné des sages-femmes retraitées sur ce thème. Ce n'est pas rendre service à l'humanité tout entière que de ne pas adresser calmement cette question. Selon l'INSEE, une projection à l'horizon 2070 montre que nous serons 76 millions de Français, dont plus de 25 % de plus de 65 ans. Dans le même temps, l'Afrique sera sur des populations de l'ordre de 4,5 milliards d'individus. Cette réalité doit guider nos typologies de comportement et surtout le ciblage de nos investissements coopératifs avec les pays du sud, y compris ceux d'Asie et d'Amérique latine. Sur une terre soumise aux aléas climatiques et aux tensions politiques, alors que de nombreuses ressources naturelles s'épuisent, le premier investissement, c'est l'éducation, et des programmes lourds d'incitation et de contrôle des naissances. Certes, il est plus facile de se draper dans une bienveillante sollicitude que de dire avec force la réalité. Une réalité qui consiste à dire que les flux migratoires ne feront qu'amplifier avec leur cortège de tension et de haine. Dès lors, pour les pallier et les tarir, nos transferts de technologies sanitaires et industrielles doivent viser à imposer une fécondité maitrisée et des comportements compatibles avec les ressources disponibles. Imposer une fécondité... cela va choquer, c'est pourtant le prix à payer pour ne pas laisser l'ardoise, là comme ailleurs, à nos petits enfants. R HASSELMANN

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