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T'en as pour longtemps ?

Publié le 01 juillet 2008 par Cyrilboyer
T'en as pour longtemps ?

"T'en as pour longtemps ?"


Pour le commun des mortels, cette question n'en est pas vraiment une. Elle marque juste la légère impatience de celui qui la pose, et qui montre ainsi que, lui, il est prêt. Et qu'il attend. Non di dju ! Pourtant, il est une portion de la population qui a su écouter et apprendre le sens caché des réponses reçues : les femmes d'informaticien. En fonction de ce que leur mari leur répond, elles savent si elles peuvent faire chauffer l'eau pour les pâtes, appeler leur meilleure copine à qui elles n'ont pas parlé depuis 6 mois ou lancer la trilogie du Parrain (voire l'intégrale de Julie Lescaut pour les assidues qui en possèdent la collection complète en DVD) :

  • "2 secondes" : traduire, selon les hommes et les systèmes d'exploitation, par 10 minutes, un quart d'heure ou une heure. Le "2 secondes" ayant tendance à s'allonger au fur et à mesure que les années passent, selon une application assez incongrue du principe de la relativité qui veut que plus on va vite, plus le temps se rétrécit.
  • "Je compile et j'arrive" : pour ceux que ça intéresse, la compilation, c'est ça. Ceci dit, si vous ne savez pas ce que c'est, faut pas chercher, il n'y a aucune raison pour que ça vous intéresse. En gros, c'est un truc qu'il faut faire après avoir changé ou créé un programme, et qui vous annonce, si tout va bien, qu'il vous reste 57 erreurs à corriger. Dans le meilleur des cas. Car il arrive aussi qu'il n'y ait aucune erreur, et que, emporté par l'enthousiasme, on décide de lancer le programme tout beau tout neuf, afin de faire quelques tests qui prendront une heure ou deux.
  • "Jusqu'à ce que ça marche" : pire que le précédent, évidemment. Il peut s'agir de tout et n'importe et quoi, et comme le dit la loi de Murphy ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de raison que ça ne marche pas que ça va marcher. Dans ces conditions, la solution consistant à se plonger, enfin, dans la lecture de Belle du Seigneur est certainement une bonne alternative.
  • "Justement, j'allais t'appeler" : si c'était pour annoncer une bonne nouvelle, monsieur aurait déjà appelé. Ou aurait profité de l'effet de surprise en rentrant à 17 h, les bras chargés d'un bouquet de fleurs, d'une invitation au resto et d'une bouteille de champagne. Là, au mieux, c'est pour annoncer un "ne m'attends pas pour dîner", au pire "pour te coucher".
  • "Oui". Sans commentaire.
Sinon, chérie, je finis ma chronique, je lui trouve un titre, je la relis et j'arrive.

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