[Etienne CHERON] Irak, Syrie … Plus que jamais une poudrière !!!

Daesh vaincu militairement le plus périlleux, le plus dur surtout le plus risqué commence. La question de Bachar El Assad semble plus ou moins tranchée. Le romantisme d’une révolution s’est transformé en usine à Jihadistes et entre deux monstres, on choisit celui qui ne nous nuit pas.. Bachar est un tyran qui a gazé, qui a massacré son peuple. Il devrait sans conteste prendre le chemin de la Cour Pénale Internationale mais il est pour l’heure « un élément de stabilité »dans la région. Et dans cette région instable, un tel pôle est crucial. Et puis il bénéficie d’un soutien, d’un allié incontournable sur la scène internationale et dont le rôle a été clef dans la séquence militaire, la Russie. Alors l’universalisme, les droits de l’homme, les crimes de guerre attendront. Ou bien nous oublierons. Mais son cas n’est peut être pas scellé car certes moins que son voisin turque, il va être confronté aux légitimes revendications du peuple Kurde dont la vaillance, l’engagement sur le terrain ont été déterminants dans les combats sur le terrain, évitant aux puissances occidentales de s’impliquer de manière trop visible et surtout de déplorer les inévitables pertes s’ils n’avaient su esquiver le traquenard que leur tendait Daesh. Il devrait être loué mais là encore, il est à craindre qu’une certaine réalité emporte les espoirs d’un État autonome pour ce peuple écartelé sur pas moins de 4 pays. Je ne donne pas cher de leur sort dès les armes rangées. Nous sommes également très loin de la stabilité en Irak, l’Iran a beaucoup de rivaux dans la région, la fragilité du Liban peut se réveiller à tout instant – Le Premier Ministre ne vient-il pas de démissionner – et il ne faut surtout pas ignorer les oppositions entre les monarchies du Golfe sans oublier Israël et la Palestine…. Tous les ingrédients d’un scénario fatal sont réunis. Les acteurs diplomatiques Russes et Américains devront donc faire preuve d’une singulière habilité et d’une grande pour éviter la catastrophe. Mais habileté et finesse sont-elles les caractéristiques principales de Trump ou de Poutine ? Le Proche et le Moyen Orient ont toujours été une poudrière mais aujourd’hui le risque d’embrasement est plus immense que jamais. Etienne CHERON E