Coco // De Lee Unkrich (et Adrian Molina). Avec la voix VF de Andrea Santamaria et François Xavier Demaison.
Cette année, Pixar et Disney s’associent à nouveau afin de proposer une nouvelle aventure animée. Comme sujet ? Le fameux Dia de los Muertos, le jour des morts, fête mexicaine qui célèbre les êtres chers décédés chaque année en novembre. C’est à Lee Unkrich (Toi Story 3) et Adrian Molina (Le voyage d’arlt) que l’on doit cette merveilleuse histoire pleine d’humour et d’émotions, avec les rencontres qu’il faut pour ne jamais nous ennuyer du début à la fin. Mais Coco est légèrement éloignée de ce que Pixar fait habituellement depuis quelques années maintenant, en laissant de côté la technologie pour nous situer l’histoire au beau milieu d’un village mexicain avec toutes les traditions que cela peut nous emmener à l’écran. Le film parvient à nous plonger dans la culture d’un peuple, ses traditions, ses coutumes, etc. sans jamais dénaturer quoi que ce soit. Mais ce n’est pas que la culture qui fait la beauté de Coco, c’est aussi son imagerie qui est tout simplement sensationnelle et nous plonge dans un univers coloré sans limites. On sent à chaque plan les couleurs prendre vie. Et tout cela même si au premier abord, le film reste assez classique et son récit ne décolle pas nécessairement tout de suite.
Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz.
Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révèlera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel…
La première partie de Coco est bonne mais aurait sûrement pu être un peu plus entrainante alors que la seconde partie est merveilleuse et une sorte de chef d’oeuvre que je n’imaginais pas nécessairement au premier abord. Disons que l’un des rares défauts de Coco c’est de vouloir trop en faire tout de suite alors qu’il fallait que le film prenne son temps. Cela me rappelle un peu les problèmes que Le Monde de Dory pouvait avoir à certains moments, en faire trop d’un coup sans que cela ne soit nécessaire. Mais dès que Coco raconte l’importance des souvenirs, alors les choses sont importantes et Coco devient passionnant. Peu importe si le film abuse par moment de certaines ficelles narratives car elles fonctionnent toutes très bien. Comme avec Dante, le guide spirituel, qui a une place importante mais qui n’est jamais suffisamment bien utilisé. Puis nous avons la beauté de la musique qui vient redorer tout de suite l’image du film et surtout nous donner envie d’aller bien plus loin dans cette aventure. Michael Giacchino est alors parfait pour les parties instrumentées. Ce dernier n’a plus ses preuves à faire et le reste représente bien la culture musicale traditionnelle du pays. En somme, Coco est une belle réussite inattendue.
Note : 9/10. En bref, c’est beau tout simplement.