Les symboles des armes nucléaire, bactériologique et chimique.
Du 27 novembre au 1er décembre s’est tenu à La Haye aux Pays-Bas, la 22ème conférence des Etats parties à la Convention sur les armes chimiques. Décidément l’année 1997, avec le traité d’Ottawa sur les mines antipersonnel, fut riche en engagements pour « humaniser la guerre ».
Aujourd’hui, s’agissant des armes chimiques, il est possible de parler de remarquable succès puisque cinq États seulement ne sont pas encore parties à la Convention. L’engagement pris par les États – éliminer les armes chimiques, empêcher toute utilisation de ces armes et prévenir leur réapparition – a donc aujourd’hui une portée quasi universelle.
À l’approche de la quatrième Conférence d’examen, prévue en 2018, et étant donné que rien ne peut justifier de rester à l’écart de la Convention, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se joint aux appels demandant que la République populaire démocratique de Corée, l’Égypte, Israël, la Palestine et le Soudan du Sud ratifient cet instrument ou y adhèrent sans délai.
Grâce aux efforts résolus des États détenteurs et au soutien de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), 95% de tous les stocks d’armes chimiques déclarés ont été détruits et l’on voit se concrétiser la promesse faite par la Convention d’un monde exempt de ces armes atroces. Le CICR félicite la Fédération de Russie qui a récemment achevé de détruire l’intégralité de ses stocks.
L’interdiction est largement respectée, mais nous tous ici présents savons bien que, pour la cinquième année consécutive, des substances chimiques – notamment un agent neurotoxique (le sarin) ainsi que du gaz moutarde et du chlore – ont été utilisées comme armes.