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Ségolène Royal doit réécrire son "conte de fée"

Publié le 02 juillet 2008 par Exprimeo
Ségolène Royal peine dans les sondages sur le plan interne au PS mais aussi au sein de l'ensemble de l'opinion publique. Elle ne parvient pas à recréer les conditions de 2006. L'actuelle communication politique repose sur l'imaginaire. A travers une personnalité, c'est un projet de société qui est porté. Ce projet de société va être perçu à partir d'émotions, d'images fortes détachées d'appréciations de compétences ou de réalisme. Pendant la primaire socialiste avant la présidentielle 2007, Ségolène Royal a bâti son parcours sur l'imaginaire du " Conte de fée " : - 1ère femme à être candidate à la présidentielle, - 1ère femme à non seulement résister mais vaincre des " éléphants " donc des symboles de poids dans l'imaginaire, - une femme de gauche sortie d'un milieu familial de droite marqué par l'autoritarisme militaire, - une femme boursière qui parvient quand même à intégrer l'ENA, ex symbole du mérite scolaire républicain, ... Rien ne manquait au tableau. C'est le " Conte de fée ". Si c'était possible pour elle, cela devenait possible pour tous. Mais, après la primaire socialiste, cet imaginaire a craqué. Son imaginaire n'était plus le "monde merveilleux" mais redevenait celui du conformisme et du devoir. Le conformisme car : - elle sanctionne (la terrible image de la punition infligée à Montebourg), - elle peine à arbitrer dans les contradictions, - elle s'adapte ou cède au conformisme du parti ... Elle sort de " la rupture épanouie " pour entrer dans le conformisme. Le " Conte de fée " était terminé. Son retour sur le devant de la scène suppose de retrouver les fondamentaux de son succès de 2006. Faute d'un tel parcours, l'opinion s'en détachera durablement. L'année 2006 doit être celle de la "vraie Ségolène Royal" affichant une authenticité fraîche, contestataire, hors des clivages. La présidentielle (novembre 2006 à mai 2007) doit être perçue comme la "mauvaise parenthèse". Si la parenthèse s'installe, la valeur ajoutée de Ségolène Royal disparaît. C'est tout l'enjeu de l'actuelle bataille des positions.

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