"Nowhere and everywhere at the same time n°2" de William Forsythe
Etrange chorégraphie pendulaire
Ce titre, nulle part et partout, c'est notre condition. L'espace ne se constitue que d'extériorité, partes extra partes, et pas de fixité absolue. Cette dernière, on ne trouvera jamais, et, y aurait-il un centre, un endroit singulier et identifiable que l'ensemble de l'espace se dissoudrait. On est donc condamnés à errer dans un remous perpétuel sans assise. Pas de cadre avec des objets dedans, ce n'est pas du tout ça car il y faudrait des bordures pour y accrocher des coordonnées. Ceci dit, on n'est nulle part qui ne soit définissable comme un point fixe. Quand on y réfléchit, cette notion d'espace est aussi impénétrable que celle du temps. La raison y rebondit sans cesse ne pouvant s'y accrocher à rien, sauf à penser que la terre soit plate ou autres balivernes théologiques si rassurantes et si pleines de bon sens.