... Dans un précédent billet, je m'interrogeais sur la nécessité démocratique de combattre la présence d'agents d'extrême-droite au sein des forces de sécurité de notre pays.
Cette question s'était plus particulièrement imposée à moi suite à une affaire très débattue chez nos voisins allemands, dont nos politiques hexagonaux vantent pourtant plus volontiers les mérites quand il s'agit d'autres sujets de société. Pourtant, à ma grande surprise, ce dossier là n'a pas fait grand bruit dans notre propre pays, alors que l'individu en question, au cœur de ce cette affaire, était pourtant passé par une école militaire française, St Cyr.
Or, je découvre aujourd'hui par le biais de Reuters que cet individu, suite à une longue enquête judiciaire démarrée en avril 2017, est accusé aujourd'hui publiquement d'avoir préparé un attentat visant plusieurs personnalités politiques allemandes, pour le seul motif de leur trop grande indulgence, réelle ou supposée, à propos de l'accueil des migrants et réfugiés :
Parmi les cibles du militaire figuraient le ministre fédéral de la Justice, Heiko Maas, membre du SPD (sociaux-démocrates), mais aussi Claudia Roth, du parti des Verts, ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme, a précisé le parquet. source
... Comme cela est établi à présent, ce dangereux individu a donc en outre doublé son projet d'attentat criminel d'une insupportable sournoiserie en tentant de maquiller ses meurtres en attentats islamistes radicaux. c'est décidément une constante, chez les bas du front de là-bas comme d'ici que de tenter d'allumer le feu en prétendant être les premiers à vouloir l'éteindre. Les fachos, ces véritables pompiers pyromanes... On en a eu d'autres exemples cuisants, bien que moins spectaculaires, ici, en France. Passons. Ce à quoi je veux en venir, c'est de simplement faire prendre conscience à tout un(e) chacun(e) que le terrorisme d'extrême droite, en Allemagne comme en France, existe bel et bien. La définition donnée en tête de ce billet ne laisse place à aucun doute. Et cet exemple confirme que le danger est bien réel, et ne cessera de s'accroître tant que les autorités européennes le sous-estimeront à ce point d'inconscience en laissant les discours identitaires avoir pignon sur rue sans réagir d'aucune manière, si ce n'est en laissant faire et en se contentant de s'indigner, ce qui ne coûte rien. Manquerait plus qu'une crise financière par dessus tout ça, tiens...