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Vice Principals (Saison 2, 9 épisodes) : pour l'amour d'être le patron

Publié le 15 décembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


La première saison de Vice Principals était bonne mais la seconde saison est toujours aussi drôle et en plus de ça, ajoute un peu de piquant dans la sauce histoire de relever le tout. Nos deux proviseurs adjoints préférés restent fourbes et sournois pour notre plus grand plaisir. Danny McBride et Jody Hill continuent de développer un univers qui sur le papier était presque restreint mais se trouve être finalement bien plus riche que l’on n’aurait pu l’imaginer. La comédie reste alors brute de décoffrage et sauvage sur les bords afin d’en faire des tonnes pour nous faire rire. Si le trop plein peut parfois devenir disgracieux dans certaines oeuvres, c’est tout le contraire qui se passe avec Vice Principals. La série vient soutenir aussi la théorie selon laquelle il n’y a pas que les élèves qui font des bêtises car les profs peuvent eux aussi être vache entre eux. Prévue pour ne durer que deux saisons et 18 épisodes en tout et pour tout, Vice Principals garde alors un rythme logique qui lui sied bien sans en faire des tonnes. Les deux héros se battent pour avoir la place de proviseur. Ce dernier, incarné par Bill Murray dans le pilote de la série n’a pas refait d’apparition et c’est dommage car cette seconde saison aurait bien mérité une apparition du personnage. Si la saison est construite de cette façon et que la série ne dure que deux saisons c’est uniquement car cela devait au départ être un long métrage mais qui s’est finalement transformé en série.

La saison 2 se déroule donc dans la seconde partie de cette année scolaire tumultueuse que les personnages nous font vivre au travers de leurs aventures. Le découpage est une sorte de coupure dans un film, comme un entracte. On ne peut que bien le vivre dans le sens où cela fonctionne. La seconde saison est la suite directe de la première saison (alors que cette première s’achevait sur un joli cliffangher qui donnait envie de voir la suite). Neal Gamby évolue de façon drastique cette année, ce qui est un avantage intéressant dans la série. La seconde saison est là pour parler d’une certaine forme de rédemption toujours avec cette cruauté sous jacente. Le fait que les personnages ne sont pas des caricatures manichéennes permet de dérouler un récit bien plus pertinent que l’on ne pourrait l’imaginer. Au départ Vice Principals se présente comme un gros délire sauf qu’elle est tout l’inverse, beaucoup plus intéressante qu’elle ne le laisse à penser sur le papier. Par chance, la caricature est utilisée aussi pour grossir certains traits et nous proposer de nouvelles dynamiques. Les personnages sont des gens qui ont besoin de reconnaissance et c’est un avantage considérable pour une telle aventure.

Danny McBride brille sous les traits de Neal Gamby alors que Walton Goggins apporte un tout autre trait à l’interprétation cette année dans la série. Il sort du cadre par une prestation différente de tous les autres membres du casting. Il est hilarant. Et après tout, dans une bonne comédie, il est important d’être drôle non ? Walton Goggins a toujours été un vrai artiste, capable d’être bon dans des scènes dramatiques et d’autres beaucoup plus comiques. Cela ressort donc très bien ici au fil des épisodes et encore plus dans cette seconde saison alors que son personnage semble un peu mieux intégré dans l’aventure qu’on nous propose. Finalement, la saison 2 de Vice Principals ne dévie pas totalement de la première et reste solide jusqu’au bout. C’est une comédie attachante, drôle et pleine de charme avec des personnages que l’on a envie de recroiser. Le fait que cela ne dure que 18 épisodes en tout et 9 cette année est une bonne chose aussi dans le sens où cela évite de tourner en rond et de donner une vraie date de fin à toute cette histoire. Si la fin est presque prévisible, elle n’en reste pas moins touchante et drôle à la fois, un savoureux mélange doux-amer avec un brin de folie qui permet de garder l’originalité de l’univers de Danny McBride intacte du début à la fin.

Note : 8/10. En bref, une belle aventure s’achève…


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