Au premier janvier, la hausse des amendes pour non-paiement des droits de stationnement va se coupler avec le passage de voitures identifiant les plaques d'immatriculation pour accabler les automobilistes. Et un certain Grégoire, adjoint aux finances d'Hidalgo, avoue crûment que ceci n'a pour but que de remplir les caisses de la ville, oubliant la finalité des droits en cause ...
C'est un véritable enfer que vont vivre dans quinze jours tous ceux qui auront le malheur de devoir stationner à Paris !
Les pauvres hères qui n'auront pas payés à la minute près les amendes pourront être verbalisés jusqu’à deux fois par jour. Si leur véhicule est contrôlé deux fois, ils devront payer une amende de 100 € par jour en zone 1 (arrondissements 1 à 8) et 70 € en zone 2.
Deux sociétés privées seront chargées de la verbalisation : Indigo (du Ier au VIIe, du XIe au XVIe et dans le XXe arrondissement) et Urbis Park (dans les autres arrondissements).
Elles seront rémunérées par la Ville sur une base fixe (environ 8 M€ par an au total pour les deux) et une part de variable indexée sur le résultat. Une participation au racket, quoi.
Et les libertés dans tout ça ?
Indigo et Urbis Park effectueront des « pré-contrôles » au moyen de voitures qui pourront scanner les plaques d’immatriculation. Dans les zones où les fraudeurs seront repérés en nombre, des agents de contrôle prendront le relais à pied, pour verbaliser les véhicules.
Un dispositif sera mis en place pour contester les FPS. Mais, tenez-vous bien, il transitera par les services de la Ville, qui décidera, avec les prestataires, si le recours est recevable ou non !!!
A la question : "Le nouveau mode de verbalisation des automobilistes qui entre en vigueur en janvier n’est-il pas une aubaine pour remplir les caisses de la ville ?", Grégoire répond benoîtement :"Nous comptons sur un peu plus de 300 millions de recettes. C’est aussi grâce à cette manne que nous maintenons nos investissements sans augmenter les impôts !"
Ben mon colon ! Nous qui croyions que les droits de stationnement étaient la contrepartie d'un service consistant à occuper le domaine public et non une forme de prélèvement fiscal ! Les grands principes sont foulés au pied comme les détritus qui jonchent les rues sont écrasés par les roues d'un Vélib'.
Et, à Paris, Big brother ne compte pas pour des prunes.