Les mains sales
Un homme et une femme marchent place de la Victoire quand soudain elle crie. L’homme voit alors le rongeur désorienté qui fait un bond vers lui. Surpris, l’homme fait un pas de côté puis se ressaisit et passe à l’attaque. Un coup de pied, puis un second. Un jeune homme regarde en poursuivant son chemin la scène, d’un air amusé. A l’angle de la rue, une femme observe, tétanisée. Son faciès, comique, traduit à la fois sa réprobation de la violence faite à un animal et son soulagement face à la répulsion que lui inspire l’abject animal. Alors qu’ils s’éloignent et que le rongeur agonise, allongé sur le dos, la femme dit à l’homme :
- Tu es un mauvais assassin !
Alice Vergez