La Montagne entre Nous // De Hany Abu-Assad. Avec Idris Elba et Kate Winslet.
Adapté du roman de Charles Martin, La Montagne entre Nous est un film de survival dans les grands froids. Si cela colle plutôt bien avec la période actuelle en France, je me suis donc réchauffé au cinéma devant ce petit film que j’étais curieux de voir pour la prestation de ses deux têtes d’affiche. Après tout, un duo Idris Elba/Kate Winslet ne peut que faire des étincelles même si le film a ses faiblesses. Hany Abu-Assad (Omar, Le chanteur de Gaza) tente alors de mettre en scène une aventure dans le froid où deux personnes tentent de survivre. Mais le film accuse plusieurs problèmes. Le premier c’est la mièvrerie ambiante, appuyée sans cesse par la musique, qui n’aide pas spécialement à s’imprégner du truc comme on devrait s’en imprégner. Le film décide alors de parler de survie mais aussi d’une romance qui va naître grâce à cette survie entre les deux héros. Sauf que le film a un second problème qui en découle et c’est sa crédibilité. Les incohérences du scénario et l’évolution de l’histoire rendent le tout assez peu crédible, alors l’histoire n’est pas spécialement facile à croire non plus. Le film a du mal à rester cohérent notamment ces batteries qui durent des semaines alors que le froid aurait dû les rendre inutilisables. Comme les dialogues qui sont d’une lourdeur pesante. A chaque fois le film cherche à en faire des tonnes ce qui ne permet pas de s’imprégner de l’ensemble.
Livrés à eux-mêmes après le crash de leur avion en pleine montagne, deux étrangers doivent compter l’un sur l’autre pour faire face aux conditions extrêmes. Réalisant qu’ils n’ont aucun espoir d’être secourus, ils tentent leur chance à travers des centaines de kilomètres de nature hostile, acceptant que ce n’est qu’ensemble qu’ils pourront trouver le courage de tenter de survivre.
Du coup, de cette aventure qui devrait nous toucher, on ressent une sorte d’ennui où deux personnages très chanceux ne peuvent de toute façon pas mourir. Kate Winslet et Idris Elba forment un joli duo mais le scénario ne les aide pas et en fait des cabotins qui tentent tant bien que mal de relever le niveau sans parvenir pour autant à le faire réellement. La fin devient alors prévisible et le film ne sait pas nous surprendre. Bien évidemment que la fin est celle que l’on attend : tout le monde survie, la relation entre les deux héros finie en happy end et puis tout devient alors encore plus mou du genou que l’on ne pouvait l’imaginer au départ. Voici donc un mélodrame plein de sucreries qui cherche à faire pleurer dans les chaumières mais n’a réussi qu’à m’ennuyer terriblement. Le seul personnage qui sort finalement de ces décombres c’est le chien. C’est lui le héros du film et le meilleur personnage car le film ne sait mettre en avant que lui. Du coup, La Montagne entre Nous n’est pas la bonne surprise que je m’attendais à voir alors que j’étais tout content de me retrouver au cinéma avec ce joli casting. La bande annonce est de ce fait bien plus efficace que le film dans son intégralité. D’ailleurs, la bande annonce résume bien les seuls éléments intéressants du film.
Note : 3/10. En bref, d’une mièvrerie insolente.