J'ai fait connaître hier mon opinion sur l'insupportable silence des institutions européennes à propos de l'inquiétante prise de pouvoir de l'extrême-droite autrichienne, alors que le FPö s'est vu attribuer des ministères régaliens de tout premier ordre (heil !). Comme j'ai honte de ce monde là, où l'on pensait pourtant que le pire était derrière nous...
Mais je tenais à me réjouir aussi, pour ne pas rester sur une note passive et négative, de ce que les autrichiens eux mêmes ne soient pas tous à ranger dans le camp de ces fachos là. Il y a une opposition intérieure à ce retour de la peste brune, et elle s'est fait vaillamment connaitre et visibiliser hier, dans les rues de Vienne, et notamment sur la place devant le plus grand palais viennois, la Hofburg.
Concert de sifflets et quolibets : plusieurs milliers d'Autrichiens ont manifesté ce lundi devant le palais de la Hofburg à Vienne pour protester contre l'investiture au même moment d'un gouvernement qualifié de " cabinet des horreurs " en raison de la présence de l'extrême droite.
" Avec l'Intérieur et la Défense, l'extrême droite va contrôler les principaux leviers du pouvoir ", s'inquiète Claudia, un mère de famille de 45 ans venue braver le froid glacial devant le siège de la présidence de la République, où le nouveau gouvernement a prêté serment. source
... Ici comme là-bas, nous pouvons tous être antifas. Il y faut seulement du courage, des convictions, et une volonté inébranlable de sauvegarder, encore et toujours, la démocratie. Et ce n'est nullement ce simulacre que les exercices électoraux prétendument démocratiques - si peu représentatifs de la totalité de la population d'un territoire donné (tant de minorités en sont exclues...) - que l'on nous en donne à voir un peu partout en Europe. La démocratie, ce devrait être pour tous, toutes, et pas seulement pour quelques un.e.s parmi les plus privilégié.e.s, qui peuvent en outre induire et manipuler l'issue des scrutins grâce à leurs outils de propagande et leurs puissants moyens financiers, dont les minorités opprimées sont terriblement démunies. Faisons voter les étrangers, par exemple, qui seront les premiers à subir la politique délétère qui s'annonce en Autriche, comme ailleurs en Europe, et le résultat en sera bien différent... N'est-ce pas cela, la démocratie véritable ?