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Younger (Saison 4, 12 épisodes) : grandir pour mieux mûrir

Publié le 22 décembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


TV Land a déjà renouvelée la série pour une saison 5 attendue l’année prochaine. Compte tenu des audiences en hausse, la série méritait amplement son renouvellement. Si la série pourrait se tasser, il n’en est rien. Les douze nouveaux épisodes de cette saison 4 de Younger étaient facile à dévorer sans difficultés. De plus, il fallait bien qu’à un moment la vérité se fasse entendre et tombe. Liza ne pouvait pas se faire passer pour une jeune femme de 26 ans indéfiniment mais Sutton Foster a toujours tenu le rôle jusqu’au bout afin de maintenir une crédibilité dans ce récit. Quand une série base son histoire sur le mensonge de son héroïne, tôt ou tard, la révélation du mensonge doit tomber afin de renouveler un peu les intrigues. Avec cette saison 4, la série décide de changer et d’évoluer. Elle prend alors en maturité, ce qui lui sied bien. Elle s’éloigne de la comédie farfelue des débuts afin de plonger ses personnages dans des histoires un peu plus profonde. Notamment en questionnant son héroïne sur son mensonge en laissant de côté la comédie (ou en tout cas un peu) sur les bords. Le fait est que la saison se veut un peu plus mélo mais pas dans le mauvais sens du terme. Bien au contraire. Cela permet aussi de nuancer un peu plus les personnages et les propos, ce qui n’est vraiment pas de refus.

Cet air frais est donc le bienvenu dans une saison pleine de surprises et de moments plus durs pour chacun des personnages. Ceux ci partagent donc des instants de vie plus que des délires, ce qui permet à Younger de ne plus être la série qui porte son nom, mais bel et bien une série nuancée avec une réflexion sous jacente qui permet de faire ressortir les sentiments de chacun. La saison 4 permet aussi à d’autres personnages comme Kelsey et Josh d’évoluer autrement, et surtout d’avoir des moments personnels qui vont faire évoluer la dynamique de la série qui n’avait pas nécessairement bougée depuis le début. Darren Star (Sex and the City) connait très bien ce dont il parle et le sujet de la saison est donc maîtrisé du début à la fin sans détours. J’avais un peu peur que cette saison 4 soit dans la lignée des précédentes et que Younger n’ose donc plus rien de neuf. Après tout, la série est bien installée et continue de fonctionner suffisamment bien pour supporter de ne pas grandir. Mais il fallait surtout que son héroïne grandisse, ce que la série va parvenir à faire. Par ailleurs, si cette saison aurait pu être la dernière, elle n’a pas du tout été pensée de cette façon. C’est pourquoi les conflits qui animent les personnages et les histoires continuent de fleurir, permettant de donner un peu plus de folie en même temps que de profondeur.

Une fois les doutes effacés, on se rend alors rapidement compte de la pépite qui se cachait depuis le début dans Younger. La série délivre alors ici sa meilleure saison, en s’éloignant un peu de l’humour facile pour se concentrer sur ses personnages et leur vie. Les personnages ont alors plus de place pour grandir et évoluer sans pour autant perdre le côté parfois farfelu et surréaliste de la série (notamment dans l’épisode final qui semble faire en quelques sortes un retour aux sources). Younger évite alors de tomber dans les archétypes et les intrigues trop faciles que l’on aurait déjà vu des centaines de fois dans d’autres comédies pour apporter à ses personnages de vrais émotions. C’est une saison qui a donc une bonne dose d’humanité à revendre et qui donne déjà envie d’enchaîner avec la future saison à venir. Je dirais aussi que la série a réussi à faire évoluer ses personnages de façon drastique et en tout cas plus rapidement ici que dans les trois saisons précédentes réunies. C’est un petit exploit qui motive déjà le téléspectateur que je suis et me rend aussi curieux de découvrir ce qu’ils ont encore en stock pour nous par la suite. Finalement, d’une série loufoque peut naître quelque chose d’un peu plus pensé et réfléchi à quoi je ne m’attendais pas nécessairement au départ.

Note : 7.5/10. En bref, une agréable surprise.


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