Garde Alternée // De Alexandra Leclère. Avec Didier Bourdon, Valérie Bonneton et Isabelle Carré.
Sacrée Alexandra Leclère ! Après son très mauvais Le Grand Partage (2015), et les sympathiques Les soeurs fâchées (2004) ou Le Prix à Payer (2007) elle revient. Elle s’offre un joli casting tout de même avec trois bonnes têtes dont Valérie Bonneton (Fais pas ci, fais pas ça) que je n’ai de cesse d’adorer… Cependant, le moins que l’on puisse dire c’est que Garde Alternée n’est peut-être pas la comédie complètement folle que je m’attendais à voir… L’idée de départ de Garde Alternée est un peu farfelue et à peine croyable mais le film reste très correct et délivre alors une ribambelle de faces à faces, jusqu’à une fin qui nous plonge étonnamment dans l’émotion et vient clairement casser le délire. Mais parler d’un handicap et d’une maladie n’est pas ce qu’il y a de plus facile et Didier Bourdon va s’avéré être très bon dans le rôle sans jamais nous accabler. Mais cette vacherie invraisemblable est là pour nous amuser avant tout, ce qu’elle fait au détour de quelques séquences bien sympathiques mais à d’autres le film nous égare complètement puisque les blagues deviennent lourdes et interminables (notamment celle de la séance photo qui est aussi vulgaire que ridicule).
Sandrine, mariée depuis quinze ans, deux enfants, découvre que son mari Jean a une relation extraconjugale. Passé le choc, elle décide de rencontrer sa rivale, Virginie, et lui propose un étrange marché : prendre Jean en garde alternée. Les deux femmes se mettent d'accord et imposent à leur homme ce nouveau mode de vie.
Du coup, ce qui sauve en partie Garde Alternée d’un naufrage c’est Valérie Bonneton, parfaite en femme jalouse. Face à Isabelle Carré, je trouve que le film a trouvé un joli duo de femmes. Mais on est aussi loin de voir le meilleur film d’Alexandra Leclère. Cette dernière ne se démène pas vraiment derrière la caméra et se contente de nous offrir ce qu’elle sait faire depuis quelques années maintenant. Elle nous délivre alors cette comédie bien franchouillarde, qui n’a rien de honteux en tant que tel, juste de quoi nous faire passer un bon moment sans trop réfléchir. Car oui, l’erreur serait réellement de penser. Le sujet de départ est amusant, mais l’on sourit qu’à de très rares occasions et le scénario est bien trop poussif dans ses rebondissements. On retrouve alors toutes les erreurs que pourrait faire un téléfilm. Dommage aussi de voir Garde Alternée tomber dans la vulgarité, surtout quand la fin, plus dure, est finalement réussie. On se retrouve alors avec une dizaine de scènes de sexe qui ne sont pas spécialement utiles et qui à la longue deviennent lourde et obscène.
Note : 4.5/10. En bref, on a de quoi passer un bon moment mais ce n’est pas suffisant.