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天安门广场 : en cette veille de Noël, moi, je n’oublie pas #Tiananmen

Publié le 24 décembre 2017 par Mister Gdec

天安门广场 : en cette veille de Noël, moi, je n’oublie pas #Tiananmen

C’était il y a 28 ans, entre le 15 avril et le 5 juin 1989, en Chine, à Pékin. Nous assistions alors, emplis d’espoirs quant à l’ouverture démocratique, enfin, de ce pays (on ne parlait pas alors de printemps arabe…) à un formidable soulèvement populaire d’étudiants, d’intellectuels et d’ouvriers chinois, qui dénonçaient la corruption et demandaient des réformes politiques et démocratiques légitimes et nécessaires. Comme cela m’avait alors regonflé à bloc, nourri d’espoir, dopé mes capacités de rébellion, je m’en souviens… (Et comme je me suis depuis durablement identifié à l’opposant de cette photo devenue mythique… Mais à notre grande tristesse mêlée d’effroi, puis d’horreur devant l’insupportable, le gouvernement chinois s’était livré  alors à une répression sanglante et massive de ce que l’on nomme depuis les manifestations de la place  Tian’anmen.

On en reparle aujourd’hui dans la rubrique actus car des archives viennent d’être mises à jour.

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Aujourd’hui encore, l’évocation de ce massacre est tout simplement interdite par le gouvernement chinois, qui veut en tuer jusqu’à la moindre réminiscence dans notre mémoire. D’où mon besoin encore plus irrépressible d’en marteler la trace, année après année, tant que je le pourrai, à mon humble façon.

Cela m’est d’autant plus nécessaire que les éléments qui démontrent à quel point la liberté d’expression et de mouvements n’a guère évolué depuis en Chine sont nombreux. j’ai choisi d’en retenir deux, qui font sens à mes yeux. Tout d’abord le fait que malgré le temps qui passe, la censure n’a jamais été aussi vivace,  systématique, globale, massive, pendant  que le monde médiatique se fait si discret sur le sujet…

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Cette  censure généralisée comme méthode de gouvernement qui ne souffre pas la moindre contestation  se fait ressentir jusque dans les endroits,  et sur les thèmes,  les plus inattendus. Au point d’en faire un sujet de raillerie partout dans le monde, tant elle devient ridicule, comme ici…

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Le deuxième élément à charge contre la dictature si peu prolétarienne de ce pays, c’est celui-ci,  car il parle à mon cœur, que la raison ne connait point et sous estime tellement…  C’est l’histoire d’un artiste, mais aussi d’un père,  qui s’adresse à sa fille et lui souhaite simplement un bon anniversaire. Cet artiste peintre, du nom de Hua Yong,  qui montre dans ses vidéos la vie quotidienne en Chine et ses nombreux travers, est selon les autorités chinoises un insupportable activiste subversif,  et voient en sa vidéo un acte d’insoumission intolérable en Chine. Il sera arrêté aussitôt après.

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On ne peut à mon sens décemment pas se définir antifa, et ne pas dénoncer pareilles méthodes de gouvernement, totalement inacceptables, d’essence fasciste. Je le fais, aujourd’hui comme hier. Et bien moins que demain. Jusqu’à mon dernier souffle. Avec une petite pensée pour tous ces produits d’importation chinoise dont certains orneront peut-être notre table de Noel ou figureront en bonne place sous le sapin, qui dérangent visiblement beaucoup moins que quand ils viennent d’autres contrées plus régulièrement montrées du doigt. Ne pas avoir l’indignation sélective. Merci pour eux.


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