Par Etienne CHERON
Guy Novès n’a pas réussi son pari et l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête depuis plusieurs mois l’a irrémédiablement transpercé.
Il s’agit d’une première dans le monde du rugby où les principes et les valeurs ne permettaient une telle issue. Le rugby était un sport où la parole, l’engagement et la confiance dépassaient l’exigence de résultat. Le voilà rattrapé par notre époque, où tout est évaluation, retour sur investissement, sponsoring, droits télé, rumeur.
Novès n’est pas la victime de Laporte, il est la victime de notre société moderne, société de la performance qui ne tolère pas le revers, qui ne donne aucune seconde chance, aucun droit à l’erreur. Impitoyable monde contemporain qui brûle et broie les êtres par le passé admirés et adulés.
Guy Novès a été, est et sera toujours un grand entraîneur, un visionnaire du jeu. Il en est cependant réduit à n’être dorénavant que le symbole de nos sociétés impitoyables
Il faut lui rendre hommage pour tout ce qu’il a apporté.