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Blood Drive (Saison 1, 13 épisodes) : sang, sexe et gros bolides

Publié le 27 décembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Même si Blood Drive était une série complètement folle et qui n’avait pas vraiment de sens, c’était une aventure que j’ai fais sans trop réfléchir à ce que cela pouvait être à la fin. Alors que Syfy a pris la décision d’annuler la série et donc de ne pas lui accorder de saison 2, j’ai tout de même voulu aller jusqu’au bout de ce truc mélangeant hémoglobine et gros moteurs rutilants plein de sang. Car dans l’histoire de Blood Drive, le sang est devenu une sorte de nouvelle essence. Sauf que ce n’est pas aussi créatif que cela n’aurait probablement dû l’être et c’est sacrément dommage. Du coup, la plupart des épisodes de cette première saison de Blood Drive s’impose comme un mélange de jolies poitrines, de sang et de trucs qui explosent dans tous les sens car l’on est venu pour ça et l’on en a donc pour notre visionnage. D’une certaine façon, la série de James Roland tente d’être à la hauteur de ce qu’elle raconte mais elle ne peut que tenter. Le grindhouse est devenu un genre à part entière et Syfy voulait sa part du gâteau afin de démontrer qu’il n’y a pas que Robert Rodriguez qui a le droit d’en produire. Bon, Blood Drive n’est pas à la hauteur de la version série de From Dusk Till Dawn ce qui est dommage car j’attendais clairement de la part de cette série de reprendre le flambeau alors que la série de El Rey a été annulée.

Blood Drive n’est probablement pas le genre de séries qui doit coûter bien cher. Au contraire, le but ici est de faire de la série Z bien fauchée qui s’amuse avec tout ce qui bouge et surtout, n’a pas peur du gore bien dosé. Du coup, Blood Drive est assez remarquable pour plusieurs raisons. Mais l’atout maître de cette série est sa capacité d’être l’avatar de toutes les tentatives qu’il y a eu du genre en télévision, en faisant tout en même temps dans une seule et même série. Car c’était clairement le but ici. Et ça fonctionne rarement, ce qui est dommage mais je ne peux pas en vouloir ni à James Roland, ni à Syfy d’avoir voulu faire cette belle expérience. Au fil des épisodes, ce qui pouvait avoir un brin de sens dans le pilote, n’en a plus du tout par la suite. Si j’aime bien Alan Ritchson (Blue Mountain State), ce n’est pas toujours de lui qui viennent les meilleurs moments du film. En effet, le casting est lui aussi fourni d’acteurs de seconde zone mais derrière leurs prestations qui en fond des caisses il y a quelque chose de fun à espérer. Ce n’est pas toujours bien fichu, mais la série aime tenter tout ce qu’elle peut pour nous éclater. Dans tous les sens du terme. Un peu comme la première saison de Z Nation tentait un peu de mélanger tous les genres à la fois, quitte à se brûler les ailes.

Mais la seconde saison de Z Nation était bonne car elle avait réussie à trouver un bon équilibre. Je me demande si Blood Drive aurait pu réussir une seconde saison après avoir tenté plein de trucs ici. Les intrigues de la série sont assez mal articulées autour de personnages pas toujours très bien construits. Du coup, la série perd forcément de son sens et de son intérêt rapidement alors qu’elle aurait très certainement pu s’amuser autrement. Mais par chance, la série a le mérite de réaliser qu’elle a des problèmes et balance au fil des épisodes suffisamment de mystères différentes et de puzzles en tout genre afin de nous accrocher. Car le but c’est que le téléspectateur accroche à tout prix. Mais je ne suis pas aussi fasciné que je n’aurais sûrement adoré l’être. Les références vont bon train (notamment à Mad Max) mais je pense que Blood Drive ne méritait pas d’être renouvelée de toute façon. Z Nation suffit amplement dans le genre de la série fauchée et n’avait pas besoin de petite seule. Surtout que ce n’est pas aussi fun et les intrigues manquent cruellement de cohérences et du coup, égarent très rapidement un téléspectateur qui aurait réellement pu avoir vu en Blood Drive quelque chose de sympathique à suivre.

Note : 4/10. En bref, Blood Drive n’a pas eu de chance, elle a voulu trop en faire pour un manque cruel de résultats.


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