Magazine Cinéma

Bilan de fin d'année 2017

Par Balndorn
2017 est mort, vive 2018 !
L'année écoulée aura vu un éclatement des genres cinématographiques. Quand certaines productions s'essoufflent à force de trop tirer sur les mêmes ficelles - pensons aux énièmes films de super-héros, aussi bien Marvel que DC, et à la vogue des Universe, qui ont souffert cet été d'une considérable baisse de fréquentation -, d'autres trouvent un nouveau départ en bousculant les codes.  Deux tendances se dessinent de part et d'autre de l'Atlantique. D'une part, la reconnaissance auprès d'un large public d'un certain cinéma afro-américain (Get Out, Moonlight, I Am Not Your NegroThe Fits) - ou au moins sympathisant de la cause, tel Kathrin Bigelox avec Detroit. S'il reste à ce cinéma une veine militante (le documentaire de Raoul Peck sur Baldwin) ou satirique (Get Out) bon nombre de productions s'adressent à présent à un public plus large en embrassant de nouveaux questionnements, tels la vulnérabilité des jeunes femmes dans The Fits ou l'homosexualité mal assumée de Moonlight, dont la récompense aux Oscars signe l'acceptation - peut-être au prix d'un relatif consensus politique - de la cause afro-américaine à Hollywood.D'autre part, une nouvelle génération de cinéastes s'empare des genres-rois, tant aux États-Unis qu'en France. En France justement, le cinéma de genre a, c'est peu de le dire, mauvaise presse. Or, c'est justement de ce côté qu'on a trouvé les meilleurs films, en particulier auprès des jeunes cinéastes, et notamment féminins : Julia Ducourneau et le choc Grave, Léa Mysius et son road-movie Ava, Mehdi Inir et Grand Corps Malade pour la comédie acerbe Patients. Alors qu'en parallèle, les auteurs les plus en vue (Jacques Doillon, Arnaud Desplechin, François Ozon...) s'abîmaient dans leurs propres fantasmes. Quelques-uns maintiennent cependant le cap, à l'image des magnifique Barbara de Mathieu Amalric et Les Gardiennes de Xavier Beauvois.Idem à Hollywood, où - c'est le cas depuis longtemps, mais 2017 aura une nouvelle fois confirmé la tendance - les cinéastes étrangers revivifient un cinéma de genre autrement monopolisé et euphémisé par les gros studios. On songe à l'Écossaise Lynne Ramsay (A Beautiful Day), au Sud-Coréen Bong Joon-ho (Okja), au Chilien Pablo Larraín (Neruda, Jackie), au Chinois Ang Lee (Un jour dans la vie de Billy Lynn).Notons cependant le dynamisme des cinémas européens, en particulier d'animation. Les espagnol Psiconautas et anglo-polonais La Passion Van Gogh n'ont malheureusement pas fait beaucoup parler d'eux, alors qu'ils figurent, à mon sens, parmi les meilleurs films de l'année.
Mais assez parlé, voici les différents classements !
Top 10 :
- Logan
- Dunkerque
- A Beautiful Day
- Good Time
- Detroit
- Patients
- Get Out
- Okja
- Psiconautas
- La Passion Van Gogh
D'autres films qui méritent leur place :
- Moonlight
- Ava
- Jackie
- Barbara
- Grave
- The Last Girl
- Un jour dans la vie de Billy Lynn
- Gimme Danger
- Les Gardiennes
- Le Musée des merveilles
- Sans Pitié
- Thelma
- L'Atelier
- Split
- La La Land
- The Young Lady
- Free Fire
- I Am Not Your Negro
- 120 battements par minute
Quelques flops :
- La Momie
- Wonder Woman
- Traque à Boston
- Blade Runner 2049
- Alien : Covenant
- Tunnel
- La Planète des Singes : Suprématie
- Valérian et la Cité des Mille Planètes
Sur ce, bonne année à tous !

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