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Des horticulteurs néerlandais pourraient avoir trouvé une méthode de culture de cette précieuse liane, loin de ses terres traditionnelles, dans des serres pourvues de haute technologie. Filip Van Noort, botaniste à l’Université agronomique de Wageningen, fait ainsi pousser papayes, poivre noir et cannabis médicinal. Mais le fleuron de ses cultures c’est la vanille, il est arrivé à en dominer le mécanisme de production, et le résultat s’appelle "Nethervanilla".
C’est Madagascar qui produit plus de 80% de la production mondiale de la vanille et ceci malgré la concurrence d’autres pays tropicaux, Indonésie, Inde ou Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette culture y induit 200.000 emplois directs et en 2016, 1.600 tonnes de vanille ont été exportées pour quelque 700 millions d’euros. En 2013, le prix du kilo se négociait autour de 53€, quatre ans plus tard, il a atteint plus de 500€. Et cette flambée des prix a permis à des professionnels malgaches de s’enrichir en une seule récolte. C’est le cas à Antahala, centre de la production sur la côte orientale, où l’on croise des voitures luxueuses… Ce qui contraste singulièrement avec le niveau moyen… En mars dernier, le cyclone Enawo a endommagé 30% de la récolte annuelle, ce qui naturellement a contribué à raréfier la récolte, à en altérer la qualité et à renchérir le prix de cette épice. Un rapport de l'ONU indique que près de 430.000 personnes ont été déplacées et les pertes pour l'agriculture ont été de quelque 207 millions de dollars, principalement dans le secteur de la vanille. Aussi Filip Van Noort est-il optimiste: "La vanille que l’on développe aux Pays-Bas sera uniforme. Grâce à la production sous serre, on connaîtra à l'avance la quantité et la qualité du produit. C’est ce qu’apprécie n’importe quel industriel de l’agroalimentaire."