Le flatteur était parvenu à ses fins, conquérir le pouvoir de la cité en distribuant éloges et faveurs à chaque chef de tribu. Les tribus pouvaient ainsi obtenir quelques grâces et privilèges au détriment de l'unité de la cité et de l'autonomie de ses citoyens vis à vis de toute coercition.
Il se pensait le maître absolu de sa petite baronnie et que les ambitions des politiciens qui composaient son équipe pouvaient aussi s'acheter. Il n'avait pas tort car tout peut s'acheter, mais il n'avait pas suffisamment pris garde qu'à force de croire ses idées immuables, elles vieillissaient et tout comme lui devenaient obsolètes.
Avec ses vassaux, ses chiens de garde et ses lèche-culs, mais aussi avec sa pauvre petite bande de minables adversaires de pacotille, qui espéraient le détrôner pour continuer une autre forme de tribalisme, il pensait durer même si il avait déjà pris un coup de semonce avec les premières vagues du dégagisme.
Ce dégagisme, ses petits lèche-bottes de service et lui-même ne l'avait pas vu venir. Si certains l'avaient cependant renifler et se mirent en marche, les autres tentèrent, en apparence, d'en emboiter le pas, comme font toutes les marionnettes politicardes pour ne pas perdre le peu de pouvoir auxquel elles s'accrochent inexorablement.
Les amis d'hier devinrent donc les ennemis d'aujourd'hui, car les politiciens ont une faculté : celle de l'adaptation.
Le darwinisme politique est une donnée majeure de notre temps, il permettra sans doute à ces dirigeants politiques de tromper encore les citoyens. Jusqu'au jour où le dégagisme prendra une ampleur telle que la chute de ce petit monde ridicule de pantins, alliés d'un système inique et inhumain, sera expulsé par un peuple qui aura rempli les urnes de sa colère et de sa détermination à en finir avec ce gens là ! Avec tous ces gens là !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble