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Dans l’air du temps…

Publié le 08 janvier 2018 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche d'évènements (agenda) Il y a longtemps que les metteurs en scène d’opéra ne reculent devant rien pour provoquer les tenants de la plus stricte tradition, montrer que leur relecture rend l’œuvre enfin compréhensible ou tout simplement prouver que n’ayant rien à dire, ils le disent d’une façon originale ou révolutionnaire… Citons par exemple la mise en scène de "La Bohème" de Puccini actuellement à l’Opéra Bastille de Paris, où la mansarde de Mimi est propulsée dans les espaces interstellaires, ceci au milieu paraît-il, des huées et autres invectives qui ont ponctué la première. On croyait donc avoir tout vu et on en avait presque pris son parti, pensant que cela leur passerait…
Eh bien non et cette fois on a frappé fort. Leo Muscato, le metteur en scène de "Carmen" à l’Opéra de Florence, vient de modifier la fin de l’œuvre lyrique la plus célèbre du monde… On sait que don José tue la bohémienne plutôt que de la voir partir avec le fringant torero Escamillo… Chez notre redresseur de torts c’est Carmen qui tue don José "parce qu'on ne peut pas applaudir le meurtre d'une femme". C’est oublier que depuis plus de 140 ans, le spectateur applaudissait à tout rompre la musique et le chant et qu’il ne se réjouissait pas de voir une femme succomber sous les coups de son compagnon selon la formule habituelle… Rassurons-nous cependant, Léo Muscato dit avoir respecté la musique et le livret.
En 1979, Catherine Clément faisait paraître un ouvrage au titre éloquent "L’opéra ou la défaite des femmes". Quelle que soit leur condition, elles meurent à peu près toutes, de chagrin, de folie, de maladie, par le poison, et souvent un homme en est la cause… Voilà qui ouvre des horizons inespérés aux metteurs en scène en quête de renouvellement pour mieux coller à la réalité et au diktat du politiquement correct. Aujourd'hui 18e jour du signe astrologique du Capricorne. Selon le dicton, "au jour de Sainte-Gudule, le jour croît, mais le froid ne recule". Sont nés notamment ce jour: le violoncelliste Carlo Alfredo Piatti, le cycliste Jacques Anquetil, le chanteur Elvis Presley, la chanteuse Shirley Bassey, le chanteur David Bowie, le chanteur Pascal Obispo. Pas de journée mondiale. Pas de journée nationale. En France bonne fête aux Lucien et Gudule!

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