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Cent blogs politiques et un punk exhibitionniste

Publié le 02 juillet 2008 par Omelette Seizeoeufs

Comme tout le monde le sait, le classement Wikio des blogs politiques est sorti hier, ou même un peu plus tôt, puisque Donatien était cette fois en avance sur tout le monde.

Plutôt que de refaire ce classement, ou d'en profiter pour faire des liens vers les blogs des copains, je voudrais signaler, outre le maintien miraculeux de ce blog à la treizième place, le véritable événement de ce classement se trouve à la 88ème place...

Pas besoin de cliquer pour savoir de quoi ou de qui je parle : c'est le blog d'Yves Jégo! On savait déjà que Monsieur Jégo était beaucoup de choses : Secretaire d'État, maire de Montereau-Fault-Yonne, responsable des nouveaux adhérents à l'UMP, (ancien) député... on le découvre également auteur de thrillers historiques et biographe (de Gaulle), et surtout blogueur. Comme quoi...

(Je dis tout de suite que je ne vais pas pour autant me mettre à tutoyer ce nouveau confrère, ou à me permettre la moindre familiarité... Si vous ne savez pas pourquoi, lisez un peu plus loin.)

Je n'ai lu ni 1661, ni La Conspiration Bosch (un roman qui ne raconte pas les déboires d'un fabricant allemand de pièces automobiles et d'électroportatif au XVIe siècle), mais je suis persuadé que Monsieur Jégo y a passé un plus de temps qu'à son blog, qui ressemble le plus souvent aux autres blogs des hommes politiques, qu'ils soient apparatchiks ou, comme Monsieur Jégo, pas apparatchiks. Mais de temps en temps il y a une perle, comme ce billet, le plus récent à l'instant où je tapote ces caractères.

Déjà le titre vous réveille. Après des copies de dépêches AFP, comme Jégo annonce un accord avec les socio-professionnels, ou même des billets, autographes et sans doute brillants, comme Première pierre au Centre Hospitalier de Montereau, c'est tout de même autre chose que lire, tout d'un coup :

A propos de l'exhibitionniste du Festival de Montereau !

Non, nous ne sommes pas chez les boulets, pas plus que nous ne sommes chez les apparatchiks. Non, c'est sérieux, c'est du très sérieux, du lourd. Car on finit par deviner que Monsieur Yves Jégo ne blague pas. Enfin, qu'il ne blague pas beaucoup, ou du moins qu'il y a certains sujets à propos desquels il est peu enclin à blaguer. Peut-être. C'est une hypothèse. A vrai dire je n'en sais rien. (Il faut faire attention, je ne voudrais pas que l'on puisse me reprocher d'insinuer que Monsieur Yves Jégo manque d'humour ou qu'il souffre de la moindre pathologie de ce point de vue là. D'ailleurs nous allons voir tout à l'heure un excellent exemple de son humour. Je ne veux rien dire d'autre avec ce billet que ceci : Monsieur Yves Jégo, Secretaire d'Etat, est quelqu'un de bien, et qu'en plus ce n'est pas du tout un apparatchik. Je désavoue d'emblée toute autre interprétation de ce billet.)

Mais revenons donc à notre exhibitionniste. Je veux dire (il faut toujours être très précis) : celui du Festival de Montereau, un chanteur dans un groupe punk local, les Locataires. Voici le compte-rendu de l'incident dressé par Monsieur Jégo lui-même, chez 20 minutes :

le chanteur d'un groupe punk que la mairie avait invité a pété les plombs. Il s'en ai pris à Faudel, le traitant de «salaud» puis a crié «à mort l'UMP». Quand il m'a vu dans le public, il m'a traité «d'enculé».

Visiblement, ce chanteur n'avait peur de rien, normal pour un punk qui avait, paraît-il, 2,25 (ou 2,30 selon le Fig) grammes d'alcool par par litre de sang. Yves Jégo poursuit sa description de la scène :

En revanche, quand il a commencé à se caresser, montrer ses fesses et se mettre à poil, là cela n'était pas acceptable.

Et voilà donc notre bon Monsieur Jégo obligé de sortir l'arme à longue portée des poursuites judiciaires. Et là c'est l'occasion de s'en expliquer sur son blog.

J'ai pour ma part pris pour habitude de ne jamais saisir la justice pour des insultes à caractère politique sauf évidemment lorsque mon honnêteté ou ma vie privée était mise en cause ce qui n' était pas le cas en l'espèce.

Là, le respectable Monsieur Jégo fait allusion au procès fait contre un blogueur local qui l'avait traité, entre autres, de... tenez-vous bien... "apparatchik". C'est pour cela que je tiens à préciser à chaque fois que j'en ai la possibilité, que Monsier Yves Jégo n'est pas un apparatchik.

J'avais promis une blague, la voici. Yves Jégo termine son entretien chez 20 minutes sur ce qui ne peut être qu'une boutade :

J'ai porté plainte pour outrage à la pudeur caractérisé. Le commissaire de police m'a dit qu'il avait 2,25 grammes d'alcool par litre de sang. En douze édition, c'est le premier incident. Il n'a duré que dix minutes mais bon, finalement, il y a du bon... ça nous permet de médiatiser notre festival.

La publicité est toujours bonne à prendre, même sous la forme d'un chanteur punk exhibitionniste. Le Dieu de la pub agit de façon mystérieuse, il ne faut pas vraiment essayer de comprendre. Curieux, tout de même, de s'en féliciter, puisque apparamment le véritable problème, avec cet incident, c'était le choc qu'ont dû supporter les enfants.

En tout cas, bravo Monsieur Jégo, Celui qui n'est Pas un Apparatchik, pour cette 88e place bien méritée.

Update: Monsieur Jégo n'est plus député, en fait. Je corrige, même si je ne pense pas qu'on puisse me poursuivre pour l'avoir traité de député.


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