Il a préféré parler d'ateliers de la survie plutôt que de refondation. A Laon, Emmanuel Maurel est venu à la rencontre des responsables socialistes. D'abord pour connaître leur ressenti. " En cinq ans, rappelle, lucide, le signataire de la contribution " Maintenant la Gauche", alors que nous avions presque tout, il ne nous reste presque rien ".
Accueilli par Jean-Jacques Thomas, Premier Secrétaire fédéral, le député européen ne cache pas son désir de prendre la direction du parti lors du congrès des 7 et 8 avril.
Refusant de se laisser enfermer dans la seule aile gauche à laquelle il appartenait, Emmanuel Maurel veut opérer un rassemblement le plus large possible en s'appuyant sur " un droit d'inventaire d'un quinquennat qui,selon lui, s'acheva par le piteux 49/3 de la loi Travail et des tensions entre nous ". Le candidat propose donc de tourner la page du mandat de François Hollande et des divisions internes. Du reste, Jean-Jacques Thomas précisa qu'il s'agira moins de gagner le congrès que de reconstruire le PS.
Pour le Premier Secrétaire axonais, il convient de " sortir du seul le cadre parisien et de reparler aux militants". Pour en finir avec le mortifère jeu d'appareils, Jean-Jacques Thomas plaida donc pour " un contenu et une orientation politique pour rassembler". Cette régénérescence intellectuelle demande donc du courage, de la clarté, de la lucidité et, selon Emmanuel Maurel " un retour aux fondamentaux socialistes, en opposition au gouvernement " d'un autre Emmanuel. Chacun l'avait compris.
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