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Dark (Saison 1, épisodes 5 à 10) : la lumière au bout du tunnel

Publié le 13 janvier 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Depuis que j’ai pris cet abonnement à Netflix, je m’encourage à terminer un peu tout ce que j’ai pu entamer ici et là. Alors qu’une saison 2 de Dark a été commandée, la première saison s’est achevée pour moi. Alors que 2017 a été une année très riche en productions pour Netflix, Dark est une sorte de petit OVNI au beau milieu de bonnes surprises et surtout de déceptions. Nous sommes, comme dans les 4 premiers épisodes, encore à Winden en Allemagne, en 2019. Cette première série originale de Netflix Allemagne s’en sort très bien et redore un peu le blason des productions allemandes qui pour le coup n’ont jamais été de grands chef d’oeuvre télévisuels. Si au départ la série est très surnaturelle et pourrait légèrement faire penser à Stranger Things (sans parler pour autant du même sujet), Baran bo Odar et Jantje Fiese, les créateurs de Dark, ont créé cette série avait la diffusion de Stranger Things. J’ai découvert ça et finalement je suis assez étonné de voir que des créateurs différents puissent avoir la même idée d’utiliser les enfants dans de petites villes. Même si c’est un truc vieux comme le monde puisque l’on a déjà vu ça par le passé chez Spielberg notamment ou les Goonies et j’en passe. Mais point de Goonies en référence dans Dark, la série se veut sombre et elle assume tout cela très rapidement. Les premiers épisodes sont là pour installer l’ambiance, les personnages et surtout l’intrigue qui va nous accrocher jusqu’au bout.

J’ai littéralement dévoré tous ces épisodes sans trop de problèmes grâce à une mécanique narrative qui fonctionne. Dès le départ, les ambitions de la série sont claires et précises, ce qui rend le tout d’autant plus palpitant. Notamment en termes de mise en scène, où Dark fait quelques belles envolées lyriques. J’aime beaucoup visuellement ce que la série propose au travers de ce visuel sombre et de ce garçon avec cet imperméable jaune. Il y a un contraste intéressant, comme une sorte de métaphore de la lumière au bout d’un tunnel. Certaines scènes sont brillantes, notamment sous la pluie. Il y a une utilisation des décors qui est très soignée et qui donne envie d’aller bien plus loin. Pour en revenir à ce fameux imper jaune qui me perturbe depuis le début, je crois qu’il y a bien une référence à Ça là dedans aussi, le roman de Stephen King. Et l’univers de Dark n’en est pas si éloigné. Je dirais même que l’ambiance créée ici est plus proche du livre de King que la dernière adaptation en date du roman. Quand les créateurs expliquent que leur source première d’inspiration c’est Twin Peaks, je dois avouer que c’est assez clair. Depuis le début l’univers labyrinthique de la série est clairement inspiré de la série de David Lynch. Car l’univers de ce dernier se ressent dans beaucoup de scènes clés de la saison. Peut-être même encore plus dans la seconde partie de la saison.

Le seul truc que je peux vraiment reprocher à Dark, c’est le fait que les ambitions folles de la série ont beau être bonnes, elles ne sont pas toujours bien utilisée. La série est alors rattrapée par tout cela pour un résultat un brin décevant. L’histoire de Dark n’est pas toujours facile à cerner alors qu’elle part dans des envolées qui sont loin d’être ce que la série tente de représenter. Du coup, elle cherche à complexifier les choses pour un résultat qui est loin d’être celui que l’on imagine au départ. Et cela ne colle pas non plus toujours avec l’esprit de la série. Les ficelles de Dark sont aussi parfois un peu grossière, ce qui ne déçoit pas nécessairement mais qui pourrait poser problème lors de la seconde saison si jamais la série ne rectifie pas le tir. Car à vouloir trop en faire, on se retrouve des fois dépassés par ses ambitions et Dark se retrouve par moment un peu dans cette situation. Le scénario devient alors ici dans cette seconde partie un peu confus dans quelques épisodes (notamment l’épisode 9), pendant qu’à d’autres moments les choses sont un peu plus simples. Finalement, Dark a donc de bonnes qualités qu’elle sait mettre en avant au travers de sa mise en scène mais le scénario n’est pas aussi virtuose dans chaque épisode que la mise en scène ne peut l’être. Du coup, je reste un peu encore sur ma faim.

Note : 6.5/10. En bref, avec une fin racoleuse et un scénario pas toujours cohérent, Dark reste tout de même une belle série pleine de surprises, notamment en termes de mise en scène.


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