C’était une bonne idée avec un joli casting, c’était aussi une nouvelle série de Chuck Lorre ce qui pouvait être encourageant car sur CBS il est peut-être un peu bridé sur ce que ses personnages peuvent dire. Mais cette comédie de Netflix n’a jamais été bonne. Les dix premiers épisodes de la série étaient catastrophiques, avec une Kathy Bates en roue libre, dans un rôle aussi palpitant que celui qu’elle avait tenu dans la saison 3 de American Horror Story (et qui était déjà bien lamentable par rapport à son talent). Si Netflix peut très bien annuler sa comédie compte tenu des commentaires et des critiques à son égard, j’ai eu la foi d’aller au bout de la saison en enchaînant péniblement les épisodes… Oui, péniblement. Mais ce n’est pas forcément de la faute de Chuck Lorre car au départ sa comédie était une assez bonne idée. Mais plutôt la façon dont le tout est exécuté. C’est loin d’être à la hauteur des dernières comédies de Chuck Lorre et la liberté qu’il a pu avoir sur Netflix n’est peut-être pas ce qu’il lui faut. Cela a clairement été néfaste dans cette comédie pour un résultat des plus décevants. Dans cette seconde partie de la saison, Ruth et son équipe sont de retour pour nous jouer un mauvais tour. Sans parler des personnages, qui sont écrit à la hache sans le moindre intérêt. Je crois que le fils de Ruth est sûrement l’un des pires personnages de Disjointed. Et cette seconde partie de la saison ne fait que le confirmer.
J’avais envie d’être surpris, et ce n’est pas du tout le cas contrairement à The Ranch par exemple, autre comédie de Netflix, qui a su s’améliorer avec le temps (et notamment la saison 2). Le thème de la série est lui-même loin d’être bien exploité, pourtant il tombe dans l’actualité et là aussi la série ne parvient pas à être suffisamment passionnante pour donner envie de suivre les tribulations de chacun dans ce monde. Je pense que Chuck Lorre a créé cette série complètement perché car Netflix lui tournait autour depuis un moment. Du coup, au fil des épisodes on se rend compte de la vacuité de la chose qui tente de s’accrocher avec des blagues vaseuses et des personnages développés de façon très rapide, sans qu’ils n’aient de place définie ou de sens. Plus le temps passe et plus Disjointed est vraiment « disjointed », plus je ne comprends pas vraiment où est-ce qu’elle veut en venir. Cette seconde partie c’est seulement dix épisodes mais le temps est long car les rires ne viennent pas aussi facilement que dans d’autres séries du créateur. Même la dernière saison en date de The Big Bang Theory, qui est loin d’être exceptionnelle, sait toujours trouver un moyen de faire rire le téléspectateur et de nous offrir de bons moments. Ici, il n’y a rien à réellement apprécier.
Finalement, malgré quelques moments de rire ici et là (car il faut être honnête aussi), Disjointed n’est pas la comédie que j’attendais. Ma pauvre Kathy Bates s’enferme encore dans un rôle qui n’est pas à la hauteur de son talent et c’est bien dommage. J’avais promis de ne pas revenir pour ces épisodes là, je l’ai tout de même fait. Peut-être aussi car je paye au travers de mon abonnement Netflix pour la production de cette série… Mais cela me désole que l’on puisse mettre des millions dans un projet qui manque cruellement de développement et de passion. C’est brouillon et j’avais envie de voir une bonne comédie que Chuck Lorre avait peut-être dans ses tiroirs mais dont personne voulait. Sauf que si personne n’en voulait, je comprends maintenant au terme de cette saison pourquoi… Car il n’y a rien à offrir derrière si ce n’est un peu plus d’ennui qu’autre chose et du gâchis de talents qui ne peuvent pas se retrouver dans de bons projets en attendant… Maintenant, j’espère juste que Netflix va arrêter le massacre (même si rarement des séries sont annulées chez eux après une saison, donc l’année prochaine sera sûrement décisive… comme elle l’a été pour The Ranch et j’ai finalement été surpris dans le bon sens du terme).
Note : 2/10. En bref, une série toujours aussi disgracieuse et gâchant le talent de Kathy Bates dans un rôle inintéressant.