Récemment, je parlais avec un vieux copain qui a fait toute sa carrière dans la ski, de l'école de ski à un poste de cadre, puis de consultant, de testeur et de coach personnel.
Il évoquait de son nouveau concept de « basculer dans le virage » au lieu de s'appuyer sur le stem et autre transferts de poids. Je connais très bien toute cette théorie qui marche à merveille sur le papier ou dans des livres, mais où les ingrédients manquants - que les théoriciens semblent toujours oublier - sont l’énergie cinétique et la vitesse.
J'ai essayé d'expliquer cela ad nauseam, la vitesse et l'élan sont le ciment ou le « truc magique » qui rend possible le passage de cette explication technique à une réalité pratique. En l'absence de vitesse, rien ne se passe.
Le stem ou le transfert de poids ont un rôle clé à jouer dans des circonstances de neiges et de terrains spécifiques et, bien sûr, à faible vitesse. Le carving ou toute technique de course moderne nécessite avec une grande vitesse et beaucoup d'élan, souvent hors de portée pour la plupart des skieurs.
Si ce n'est par le biais d'une pratique et d'un kilométrage intensif, ces skieurs ne pourrons apprendre ces sensations et ces techniques que par des exercices lents et progressifs qui sont toujours ennuyeux car ils doivent d'abord être pratiqués sur des terrains plats et sans intérêt.
Au bout du compte, personne n'a la patience, le temps ou même l'argent pour les mettre en œuvre et seulement un très faible nombre d'entre eux finissent par maîtriser ces techniques difficiles à assimiler.