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La question d’importuner

Publié le 21 janvier 2018 par Pantoled

On est dimanche soir, je suis au bout de ma vie et j'écris cette réponse sur un portable à 7% de batterie. On est bien.

La " liberté d'importuner ", preuve qu'il est possible de s'exprimer sans cerveau ?

Il fallait bien que ça arrive. Parce que l'être humain a cette incroyable capacité de toujours aller plus loin, formidable explorateur du cosmos de l'indécence et contemplateur sans fin de son propre potentiel, il a fallut que vienne au monde, il y a peu, une tribune signée par Catherine Deneuve, Catherine Millet, Ingrid Cohen et 97 autres vieilles connes femmes, défendant la liberté d'importuner.

La pertinence dans tous ses états

Attention, on ne va pas vous la faire à l'envers : " le viol est un crime, mais [...] ".

C'est à partir de ce moment, de ce " mais ", que le processus de réflexion de toute personne normalement constituée doit logiquement faire apparaître une erreur dans le cerveau, à l'image de Windows qui vous informe qu'une erreur 0x22893000 a eut lieu.

Fort heureusement pour le Collectif des Vieilles Réactionnaires, le programme de gestion des erreurs semble s'être arrêté depuis un petit moment, puisqu'elles ont poursuivant en écrivant, relisant et validant cette tribune, qui au demeurant est la preuve que certaines personnes peuvent produire de la colique néphrétique avec le bout de leurs doigts.

Quelle époque formidable nous vivons ; nous sommes en 2018, Elon Musk prévoit de tous nous envoyer sur Mars, et pourtant les sacs poubelles continuent de se déchirer et on entend encore des femmes défendre la beauferie.

Catherine Deneuve est à la réflexion ce que Christophe Castaner est au respect, tandis que Catherine Millet a tué le game. Nous sommes le 21 Janvier 2018 à l'heure où j'écris ces lignes, et personne n'a réussi à faire mieux que : " Je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée parce que je pourrais témoigner que du viol, on s'en sort" , allant de paire avec Brigitte Lahaie : " On peut jouir d'un viol je vous signale. "

Chaque jour, nous nous éloignons semble-t-il un peu plus de Dieu. Le Siècle des Lumières est déjà loin et le notre ressemble à un néon en fin de vie. C'est dommage, on avait bien commencé l'année, et puis d'un seul coup, YOLO.

On peut jouir lors d'un viol, et si on m'étrangle, je vais avoir une érection. Ça ne veut pas dire que je prend mon pied, ça signifie juste qu'à l'instar de cette buse de Brigitte Lahaie, mon cerveau n'est plus irrigué.

Même François Bayrou a été malaisé par cette tribune. Un peu comme si le dernier de la classe lisait votre rédaction avec dégoût tellement vous n'êtes pas à propos.

Malgré cela, le débat fait rage, entre d'une part les fervents défenseurs du baisé volé et de l'intrusion du corps de l'autre, et d'autre part ces casse-couilles de féministes qui nous soûlent à militer pour qu'on leur fiche la paix.

L'actualité française, c'est tout un programme, surtout lorsqu'elle est rythmée par l'avis de Catherine Deneuve sur la question du féminisme, avis dont nous nous foutons éperdument si c'est pour péter par la bouche, mais qui aura cependant eut l'avantage de nous prouver qu'en 2018, s'il n'est toujours pas possible pour une femme avoir la paix, il est en revanche possible de s'exprimer sans cerveau.

Sur ces bonnes paroles, à la semaine prochaine.


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