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Eté, la chronique numérique sur la BD papier !

Publié le 24 janvier 2018 par 7bd @7BD
Couverture de Eté, BD de Thomas Cadène, Josef Saffiedine, Camille Duyvelleroy et Erwann Surcouf Titre : Été Auteur : Thomas Cadène, Joseph Safieddine, Camille Duvelleroy (scénario), Erwann Surcouf (dessin) Editeur : Delcourt Collection : Hors Collection Année : 2017 Page : 80 Résumé : Abel et Olivia vont emménager ensemble et franchir un énorme cap dans la vie. En tout cas, à leurs yeux. Afin de ne rien regretter et d'être sûr de leur choix, ils décident d'un commun accord, le temps d'un été, d'aller tout essayer : Voyage, rencontres, retour au source, sans oublier l'inévitable sexe, drogue, rock'n roll et j'en passe. Mais cette plongée dans les expériences les plus folles, ils vont les faire chacun de leur côté, sans rien dire à l'autre, sans même se revoir avant la fin de l'été. Leur couple survivra-t-il à ce choix décisif ? Mon avis : Les enjeux sont posés et nous, lecteurs dont la curiosité a été réveillée, nous allons suivre ces deux amoureux dans leur incroyable été. La BD a été diffusée d'abord sur Instagram. C'est même ce qui a fait toute sa force, le scénario se calait dans cette saga de l'été en épisode journalier. Chaque page de la BD reprend un épisode de la série sorti pendant l'été 2017 en ligne. Été est donc la première BD Instagram, d'ailleurs, nous en avons parlé précédemment ici. Puis, pour la rentrée, elle est passée du numérique au papier grâce à Delcourt. Bien sûr, on perd un peu l'attente de l'épisode suivant qui se créait chaque jour sur Instagram. De plus, la lecture en ligne s'accompagnait de bandes sonores et de quelques morceaux mijotés par le groupe Santoré. Mais on gagne à redécouvrir les liens qui relient certains épisodes et que l'on n'avait pas forcément repérés dans la lecture journalière. Le fait de pouvoir se poser et lire d'une traite l'histoire m'a permis de ressentir d'une façon plus forte le temps, sa gestion, les renvois et les clins d’œil d'un épisode à l'autre. La recherche d'aventures d'Abel et Olivia les entraînent chacun dans des situations qui, certes, peuvent arriver dans la vie, mais intriguent par le fait qu'elles puissent se cumuler sur un été. Le hasard fait vraiment bien les choses pour nos tourtereaux en vadrouille. Et derrière le hasard, nous retrouvons Thomas Cadène, Joseph Safieddine et Camille Duvelleroy. Mais si ces événements se lisent bien, malgré ce petit côté "chance", la BD prend tout son sens à la deuxième lecture. En effet, vous pouvez la parcourir de la première à la dernière page ou bien de la dernière à la première page. A l'image d'un palindrome, vous savez, ces mots qui se lisent dans les deux sens, comme Laval ou encore... été ! Cette BD se lit elle aussi dans les deux sens. Et du coup, ce n'est pas la même fin qui vous attend.
Et même si les anecdotes sont les identiques mais à l'envers, et bien l'effet à la lecture n'est pas du tout celui attendu. Je craignais de m'ennuyer un peu à relire Été à l'envers, aussi j'ai laissé passé quelques jours avant de le faire, pour prendre du recul. Et en la lisant dans l'autre sens, je me suis rendu compte que liens, clins d’œil, renvois d'épisode à un autre ne se faisaient pas à l'envers, mais dégageaient un autre sens, un autre effet narratif. Par contre, autant la première page marche très bien en démarrage et en fin, autant j'ai trouvé que la dernière page fonctionnait mieux en ouverture qu'en fermeture d'histoire. page extraite Eté, BD de Thomas Cadène, Josef Saffiedine, Camille Duyvelleroy et Erwann Surcouf Aux côtés de ce petit trio d'auteurs, Erwann Surcouf a mené la barque du dessin. Le format gaufrier de trois fois trois cases découle directement du format utilisé pour entrer dans les grilles d'Instagram. Au fur et à mesure des épisodes, je me suis rendu compte du rôle du portable et de sa présence dans cette BD destinée aux réseaux sociaux, sorte de mise en abyme qui fonctionne vraiment bien. Et au côté de la technologie, la part d'imaginaire, joliment mise en image par Surcouf. Afin de contraster avec le monde tout blanc d'Instagram, le dessinateur nous offre de belles cases parfois claires mais souvent sombres, jouant avec les contrastes, les clair-obscurs, si bien que quand arrive un épisode lumineux, il ressort d'autant plus. Les choix de couleurs de Erwann Surcouf, éloignées de tout réalisme, contribuent pourtant à nous immerger dans ce récit. Reflet des doutes ou des moments de bonheur d'Abel et Olivia, elles permettent également de créer un style visuel particulier reconnaissable de suite. Un style irréaliste, mais qui permet à cette histoire trempée dans la réalité de notre époque, de garder une distanciation et de ne pas se révéler trop crue tout en osant beaucoup ! Si vous êtes partisans de la BD numérique, lisez la BD papier et vous en ressentirez les différences avec la version en ligne. Si vous préférez le papier, ne vous privez pas de découvrir ce voyage aux côtés de ce couple moderne, mais pas si moderne que ça finalement. Sachez que par rapport à la version Instagram, vous avez quelques épisodes en plus. Et puis, deux BD pour le prix d'une, pourquoi se priver ? Et pour comparer, rien ne vaut de lire les deux, alors voilà le lien pour découvrir Été en ligne. Zéda rencontre Abel et Olivia... Eté, la chronique numérique sur la BD papier ! David
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