Critique Ciné : The Passenger (2018)

The Passenger // De Jaume Collet-Serra. Avec Liam Neeson et Vera Farmiga.

Liam Neeson continue de faire le flic à la retraite et retrouve Jaume Collet-Serra avec qui il avait déjà bossé sur Non-Stop. Il y a toujours une mission impossible, à bord d’un moyen de transport. Si ce film d’action n’est pas très finaud, il sait tout de même nous surprendre grâce à de bons twists même si certains sont légèrement prévisibles. La finalité de The Passenger n’est pas facile à décrypter dès le départ, mais une fois la première demi-heure terminée, on comprend un peu plus de quoi il en ressort. On ne va de toute façon pas voir The Passenger pour sa crédibilité mais pour chercher à divertissement. Et le rythme est là, le divertissement aussi. Ecrit par Byron Willinger, Philip de Blasi et Ryan Engle (Non-Stop, Rampage), The Passenger se déroule donc comme Non-Stop avec un problème et seul Liam Neeson peut sauver tout le monde. Malgré le côté déjà vu, c’est du Liam Neeson tout craché et ça se laisse regarder car c’est facile de se prendre au jeu. Car le film nous réserve notamment une jolie scène d’accident de train à la fin. Liam Neeson n’est plus aussi jeune que dans le premier Taken mais il fait l’affaire en papy fait de la résistance dans ce train qui se transforme presque en une sorte de roman d’Agatha Christie sous adrénaline.

Comme tous les jours après son travail, Michael MacCauley (Liam Neeson) prend le train de banlieue qui le ramène chez lui. Mais aujourd’hui, son trajet quotidien va prendre une toute autre tournure. Après avoir reçu l’appel d’un mystérieux inconnu, il est forcé d’identifier un passager caché dans le train, avant le dernier arrêt. Alors qu’il se bat contre la montre pour résoudre cette énigme, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Une conspiration qui devient une question de vie ou de mort, pour lui ainsi que pour tous les autres passagers !

Les personnages ne sont pas tous très bien développés, mais ce n’est pas pour cela que l’on va regarder The Passenger. De plus, Vera Farmiga, peu présente, s’impose facilement comme un excellent ajout au film. Sa voix, rythmant quelques rebondissements du film, apporte la tension et le suspense nécessaire. Moi qui avait peur de m’ennuyer légèrement, j’ai malgré tout passé un bon moment. On se prend au jeu et l’on a nous aussi envie de deviner qui est le passager mystère (et si l’on est intelligent, on a déjà la réponse au début du film…). Il y a plein de trucs qui sortent souvent de nulle part, de l’action surréaliste et des incohérences narratives mais l’ensemble sait nous garder car Liam Neeson, fatigué, semble croire à son rôle d’ancien flic qui doit sauver tout le monde dans ce train. Jaume Collet-Serra fait tout de même une belle envolée au début du film grâce au montage de cette introduction efficace. Si la suite est un peu moins inspirée en termes de mise en scène, cette partie a au moins le mérite de séduire. Et quelle fin prévisible tout de même… C’est un peu too-much par moment. La trame est usée mais cela fait de The Passenger un bon thriller du dimanche après-midi pluvieux…

Note : 5.5/10. En bref, ubuesque mais suffisamment rythmé pour donner à Liam Neeson l’occasion de nous divertir à nouveau.