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Critique Ciné : Ami-Ami (2018)

Publié le 26 janvier 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Ami-Ami // De Victor Saint Macary. Avec William Lebghil, Margot Bancilhon et Camille Razat.


Ami-Ami c’est un film qui a envie de parler de choses actuelles : la colocation entre un homme et une femme dans une situation précaire, le besoin d’évacuer les problèmes de la vie dans la fête et l’alcool, l’amour compliqué et les multiples séparations, les parents séparés qui se remarient, etc. Mais le film tire un peu sur la corde par moment alors que ses personnages sont attachants. En effet, Vincent incarné par William Lebghil s’en sort plutôt bien avec sa « tête du garage » (un gimmick que le film utilise un peu trop alors qu’il n’est pas si drôle que ça) et dans ses relations compliquées avec les femmes. Certains moments sortent du lot pendant que d’autres ne savent pas spécialement quoi raconter non plus. C’est là que l’on peut entrevoir les problèmes de ce film dans les dialogues qui sont assez pauvres. Peut-être car Ami-Ami décide de se reposer sous la ceinture à de trop nombreuses reprises alors qu’il y avait peut-être des trucs plus intelligents et passionnants à dire sur un triangle amoureux (qui pour le coup est une structure narrative vieille comme le monde). Comme quand l’on se rend compte que Néféli est assez vulgaire alors que c’est une jeune avocate apparemment pleine de talents.

Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…

Certaines scènes des personnages sont étranges comme la séquence drogue entre Vincent et Julie à la fête foraine. Je retiens juste « La Fête Noire » de Flavien Berger, titre que j’aime beaucoup, et qui est le seul truc bien utilisé dans cette séquence. Les images s’enchaînent et les grimaces ridicules aussi. Mais ce n’est pas le seul moment pathétique de Ami-Ami. Il y en a un plus tôt dans le film au supermarché. La rencontre entre Vincent et Julie, en plus d’être un brin surréaliste de connerie, n’est pas suffisamment bien écrite pour que l’on ait envie de croire à sa séquence de drague à la caisse. On se demande aussi comment ces personnages peuvent vivre aussi bien leur vie alors qu’ils ont tous les deux des galères. Au final, cette aventure romancée est capilotractée pour un résultat peu étonnant. On ne s’ennuie pas toujours, mais on n’a pas vraiment envie de se souvenir de ce que l’on vient de voir. Fort heureusement, le casting n’est pas totalement raté (même si j’aurais préféré Bérangère Krief dans le rôle de Néféli) mais les intrigues manquent d’inspiration et les situations de cohérence pour que l’on ait envie d’y croire et de s’y attacher aussi.

Note : 4/10. En bref, Ami-Ami aurait pu faire mieux, mais il se contente du strict minimum.


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