Pour beaucoup d'hommes politiques, de chefs militaires ou tout simplement de citoyens du monde occidental, la tentation est grande de considérer les armes nucléaires et la stratégie de dissuasion comme des vestiges d'un passé révolu. A l'heure où la totalité des pays occidentaux sont au pied du mur du renouvellement de leurs forces nucléaires, cette question de la place du fait nucléaire comme déterminant majeur des équilibres stratégiques futurs fait débat.
Pour autant, tout récemment, la Corée du Nord, dans son face-à-face avec la puissance américaine, rappelle à ceux qui voudraient l'oublier que posséder des armes nucléaires et les brandir change profondément la donne régionale ou mondiale, selon la portée des armes et la nature des Etats menacés. Dans un monde qui est devenu très interdépendant sur le plan économique - comme l'était aussi celui de 1914 - mais dans lequel on assiste à un réarmement massif, quel est l'avenir et quels sont les enjeux de la dissuasion nucléaire ? Pierre Vandier est officier général, pilote d'aviation embarquée.
Il a participé à de nombreuses opérations extérieures (Kosovo, Afghanistan, Libye, Sahel...). Il est actuellement adjoint du Préfet Maritime de la Méditerranée. Il a été auditeur de l'IHEDN (session nationale " politique de Défense ") et du Centre des Hautes Etudes militaires.
En 1995, Boeing fait voler pour la première fois le 777, un long-courrier biréacteur aux dimensions inédites. Avec pour ambition d'offrir aux compagnies des capacités...